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 À la poursuite des moutons disparus

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SuperSaumon
Tarte à la Framboise
SuperSaumon


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MessageSujet: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyDim 24 Juin - 20:21

Nous sommes le 14 Erbemetpes, soit 5 jours depuis l'annonce de la Disparition. Vous marchez l'une comme l'autre dans les rues de Capit Al. Grâce au déploiement de la garde, le calme est à peu près revenu dans la ville et les Capitois tentent tant bien que mal de reprendre une vie normale. Mais l'atmosphère est maussade, les rues d'habitude pleines d'animation semblent vides, alors même que le flot de piétons est resté pratiquement inchangé ; juste plus silencieux, comme en deuil.
Les murs arborent à intervalles réguliers des affiches aux couleurs sobres, que les ratures ajoutées récemment ne rendent pas plus engageantes :

Citation :
"Que tout individu de 20 à 140 ans vivant, brave volontaire, sachant se battre faire les gros yeux et désirant servir sa patrie occuper son weekend, se présente au palais pour mission dangereuse d'intérêt général.
Grosse récompense en perspective.

Couard s'abstenir. quelqu'un, n'importe qui, venez s'il-vous-plait !!!

Le royaume décline toute responsabilité en cas de blessure aggravée pouvant entraîner une mort lente et douloureuse."

Pourtant, pour une raison ou une autre - patriotisme ? désir de gloire ? besoin d'argent ou simple désœuvrement ? - vous avez décidé de vous rendre au palais, voir de quoi il en retournait. Avant de sortir, vous avez pris sur vous vos possessions les plus chères : ces derniers jours, certains voyous, que l'autorité publique pêne à interpeler, ne se gênent plus pour entrer par effraction chez les gens et se servir allègrement.
Or, tandis que je vous parle, vous arrivez, presque en même temps, en vue des grilles dorées du château, contre lesquelles s’amasse une petite foule de manifestants, que quelques gardes royaux postés de l'autre côté cherchent désespérément à disperser.
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Laïlane
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Laïlane


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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyMar 26 Juin - 9:02

Capit Al, joyaux du monde petipeton ! Ses couleurs, ses odeurs, sa population des plus dense et diversifiée ! Linora s'y sentait complètement perdue... Ayant quitté un peu précipitamment les forêts des pieds des Pics Hachieths suite aux injonctions de sa famille pour se rendre à la ville, elle était tout sauf préparée à... Tout cela.
Ebranlée par la nouvelle de la disparition des moutons, la communauté centaure s'était regroupée au plus profond des bois afin de se décider sur la marche à suivre qui protégerait le plus efficacement possible ladite communauté. Il fut vite établi qu'il était nécessaire d'envoyer quelqu'un à la ville, afin qu'il puisse y trouver des informations quand à la soudaine disparition et peut-être, qui sait, réussir à récupérer quelques Fers à Marech Al avant qu'ils ne soient tous écoulés. Les centaures étant plutôt casaniers et n'ayant aucune envie de se frotter au monde extérieur, ils hésitèrent longtemps quant à celui ou celle des leurs qu'ils allaient condamner au bannissement pour une durée indéterminée. Puis des regards furent échangés, des regards qui disaient "Franchement... On n'en peut plus, pas vrai ?", "C'est presque de la self défense, vous n'êtes pas d'accord ?", "Elle est certes mignonne mais il est temps qu'on en fasse profiter le reste du monde.". Et lentement, lentement, lesdits regards avaient convergé vers monsieur et madame Lbator qui n'avaient pas même eu besoin qu'on leur explique la décision qui venait d'être tacitement prise par le conseil des anciens. Ils avaient donc attendu le retour de Linora de l'une de ses multiples explorations et avaient loué sa curiosité légendaire, qui la poussait à la découverte de nouveaux horizons, sa débrouillardise légendaire aussi, le fait qu'elle ne se laissait pas faire et toutes les qualités qui pouvaient bien leur passer par la tête. Peu habituée à des discours aussi élogieux, Linora avait vite su lire entre les lignes mais comme, fondamentalement, tout cela était bien vrai et qu'elle en avait franchement assez d'être confinée à l'atmosphère sombre et enténébrée des forêts du nord, elle avait récupéré un sac à dos, une paire de fontes et avait préparé ses affaires du mieux possible en prévision de ce long voyage. Malgré le fait que ce soit pour des raisons pas toujours sympathiques qu'on l'envoyait au loin, elle se sentait néanmoins emplie d'un sentiment d'importance envers le reste de la communauté. Après tout, elle allait devenir leur seul lien avec le reste du monde !
En c'était donc le torse bombé, les poches de son sac pleines de sucreries et un Fléau grognant gambadant sur sa croupe qu'elle s'était élancée au petit trot vers l'aventure, avec un enthousiasme tout enfantin, un immense sourire aux lèvres et les deux antérieurs habilement chaussés de deux Fers à Marech Al d'une couleur vert sombre parfaitement assortis à la brassière qu'elle avait passée sur sa poitrine inexistante suite aux conseils d'un vieux centaure qui avait un jour fait un petit tour jusqu'à Capit Al (ce qui en faisait l'un des plus grands explorateurs de la communauté centaure). Elle avait passé une journée avec ce curieux renommé suite à l'annonce de son départ afin d'avoir quelques informations concernant le reste du monde.
Mais rien, rien, n'aurait pu la préparer à tout ce qu'elle vit à Capit Al. Ouvrant grand les yeux et les oreilles, une sucette à la bouche et une main posée sur la fonte gauche de sa selle où les mouvements incessants de Fléau, mis en quarantaine pour des raisons de tentatives d'arrachage de mollet, la rassuraient, elle se laissait balloter par la foule et entraîner le long des rues.
Elle ne put manquer les nombreux affichages maintes fois rafistolés, raturés et maculés de tâche dont elle ne souhaitait pas connaître la provenance et sa curiosité naturelle alliée à un flair qui lui disait qu'ils n'étaient sans doute pas sans lien avec l'absence des moutons et donc sa mission, la poussèrent à se rendre au palais. Ceci revenait en somme à choisir les bons courants de foule afin de se laisser entraîner vers un bâtiment plus grand encore que tous les autres, ce qui revenait à sa définition de palais. Eblouie par les reflets du soleil sur la grille dorée, elle se fraya un chemin à légers coups de coude jusqu'à la grille du palais, aidée par les grognements inquiétants pour les novices que Fléau poussait depuis sa sacoche, passant rapidement ses mains sur son poil pour en enlever une partie de la poussière accumulée en chemin et en faire reluire l'alezan éclatant. Démêlant rapidement de quelques doigts sa chevelure blonde elle finit par rejoindre les grilles et se retrouva à côté d'une créature... Pour le moins étrange. Beaucoup de bras, pour commencer...
La centaure en détourna vite le regard et agita un bras pour attirer l'attention d'un garde, bras qui brandissait l'une des petites annonces qu'elle avait pu trouver épinglées partout en ville.

- Chuis là pour la mission ! s'annonça-t-elle d'une vois fluette qui avait des difficultés à se faire entendre par dessus le vacarme ambiant.
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Magus
Miko du sanctuaire d'Amatsu
Magus


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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyDim 1 Juil - 16:29

Le 14 Erbemetpes. En temps normal, il fait beau, c'est le week-end, on en profite pour parcourir les magasins dans l'espoir de trouver la petite robe qui se coordonnera à merveille avec le dernier couvre-chef acquis chez son chapelier habituel...

En temps normal oui, car le soleil avait beau briller dehors, Eirin avait complètement dû revoir son programme initial ; La myschiffonne se tapait en effet des heures supplémentaires non souhaités à cause du flot de vrais ou faux malades qui envahissaient le cabinet médical, n'hésitant pas parfois à harceler la petite secrétaire pour obtenir un RDV plus vite avec l'auguste Dr. Hal Ehatoire en prétendant être plus malade que le voisin. Bon cela, ça faisait partie de son quotidien. Sauf que là, le quotidien durait depuis cinq jours en quasi non-stop, et toute l'équipe tournait plus ou moins au café depuis tout autant de jours, la relève n'arrivant pas toujours quand il faut... Et encore, dans l'éventualité que la dite-relève arrivait tout court...

le 14 Erbemetpes donc. C'était donc parti pour une nouvelle journée en Enfer de travail. Après une presque nuit blanche, Eirin s'était endormie à même la pile de dossiers qui allaient en s'accumulant ; Le seul bon côté de tout ça, c'est qu’elle était si absorbée par la masse de boulot que la maniaque du rangement ne portait même plus cas à son environnement qui virait petit à petit en véritable chaos ambiant. Mais qu'importe, elle dormait si bien, et...

Ma'o'se'e
Tiens, des voix lui parlaient dans sa tête maintenant ?
Mam'oi'se'e s'' vou' pl'i'
La voix se faisait plus forte. A tous les coups, c'était certainement parce que son dernier café n'était pas assez fort, ça c'est sur...
MADEMOISELLE !!!

Certains disent que les araignées terrestre sont comme les chats et retombent toujours sur leurs pattes. Etant donné la vitesse à laquelle Eirin embrassa le sol après avoir glissé sur l'amas de dossiers à cause de son sursaut de surprise, cela prouve que ceux qui prétendent cela feraient mieux de passer leurs journées autrement qu'en répandant des théories bidons. Frottant ses quatre z'yeux encore collés entre eux, elle s'avança doucement vers la chaise à roulette de son bureau avant de s'asseoir dessus, manquant de peu une nouvelle chute en étant à deux doigts de rater la dite-chaise. Buvant le restant d'un gobelet de café froid qui était laissé à l'abandon, c'est avec un chignon défraîchi, le chapeau tombant, la robe froissée et le sourire coloré que Eirin accueillit la madame cliente qui venait de la tirer de son sommeil de sa voix monocorde.

Excusez-moi... " Hum hum ( Raclements de gorge ) " ... Bienvenue à vous très chère madame ! Lieu de joie et d'harmonie, mais aussi d'ulcères et d’infarctus depuis quelques jours vous êtes bien chez le Dr. Hal Ehatoire ! Que puis-je faire pour vous ? Un RDV d'urgence vous dites ? Veuillez patienter, je vais regarder ce que j'ai... " Elle feuillette son carnet, et posa une pince triomphante sur une date " Ahah ! Vous avez bien de la chance madame, j'ai quelqu'un qui a décommandé hier... Dans 351 jours à la zéro heure quinze, ça vous conviendrai ?

Curieusement, la dame était partie en furie tout en déblatérant toutes sortes de propos sur la santé mentale des araignées des forets. Il faut dire aussi que les Myschiffons sont pourvus d'une longue espérance de vie, et qu'ils ne voient pas le temps de la même manière que pourrait le voir d'autres espèces. Toujours est-il que les heures qui suivirent furent un festival de mauvaise foi et d’incompréhensions diverses et variées ; Entre ceux qui ne parlaient pas la langue et ceux qui montaient sur les murs alors que c'était un privilège réservé au personnel ( Dont elle ) , conjugué au fait que son cher Biseptine faisait part de sa nervosité accumulée à cause de son enfermement en émettant un bourdonnement strident pour les oreilles sensibles et surtout, surtout, que la réserve de café de la semaine criait famine ( Chose qui avec Eirin, n'arrivait ordinairement jamais ! ) fit que la secrétaire était plus qu'heureuse lorsque le moment de sa courte pause fut venu. Le remplaçant temporaire désigné à la courte paille, Eirin prépara ses affaires en vue de sa sortie en extérieur tant attendue, se résumant à sa Bible, ses deux gourdes ( Celle du Moustimace et la sienne contenant du... devinez ? ) et son carnet de RDV de poche. Puis elle ouvrit la porte menant à la sortie... Avant de revenir illico presto, se disant qu'elle avait oubliée une chose très importante...
Revenant à son bureau, elle se pencha afin d'extraire un grand coffre dissimulé dans l'un des imposants tiroirs. L'ouvrant consciencieusement, on pouvait y voir accumulé un grand nombre de cuillères à café de toutes sortes composés de différentes matières. 363 exactement. Les observant amoureusement tout comme une jeune fille qui venait de voir pour la première fois le célèbre chanteur du groupe de la Capit Al Juste un BibHey ! Eirin roucoula à leur égard un " A tout à l'heure les petites soeurs ! " avant de refermer la précieuse boite d'un cadenas bien solide. Elle répéta le même rituel avec les 13 " autres petites soeurs " du placard coulissant à proximité de sa table de travail qui elles, étaient des cafetières de maison. Après quoi l'araignée salua ses collègues et quitta les lieux pour de bon, non sans avoir attaché d'un fil fin son insecte de compagnie.


Eirin huma l'air frais que lui offrait la Capit Al. Enfin dehors ! Se disait-elle en avançant d'un pas altier vers son fournisseur attitré de caféine. La petite secrétaire se sentait légère, gambadant innocemment dans les rues qui étaient pourtant vides contrairement à l'accoutumée, ce qui permettait néanmoins à Biseptine de voler partout sans coller sur la peau des gens par inadvertance.
Mais voila... Il y a parfois des jours où les éléments ont décidés de se liguer contre vous. Comme ça, sans raison, juste pour le fun. Car une fois arrivé à la devanture du commerce tant espéré, le rideau de fer planté devant une vitrine vidée de tout son intérêt avait pris lieu et place de la bonne odeur de café. Sur la dite-devanture on pouvait lire :

Citation :
Fermeture définitive.

Si vous lisez ceci, vous êtes un crétin : C'est la fin du monde parbleu, fuyez !!!

La direction.

MmMmMMmmm...
La secrétaire médicale posa sa main palmée-tissée sur le rideau de fer, la faisant glisser de haut en bas dans une cacophonie métallique. Mordant sa lèvre inférieure, son corps tremblant de plus en plus, ses deux paires d'yeux ne croyant pas ce qu'il venait de voir, elle prit sa gourde de son sac et la déboucha d'un geste brusque. Elle posa le goulot entre ses lèvres et le pencha afin de se désaltérer du précieux liquide. Liquide qui ne venait pas. Jetant un bref coup d'oeil à travers le contenant, l'araignée remarqua avec drame, terreur et stupeur que sa précieuse gourde était vide. A cet instant, c'était comme si le monde autour d'elle venait de s'écrouler : Le kawa, c'était ce qui lui permettait de se lever le matin, de tenir la forme en journée et de se coucher heureuse le soir venu. Travailler des jours durant, accueillir dans le cabinet avec le sourire l'hypocondriaque Mme.Truffaut tous les jours depuis plus de vingt ans et la joie de se servir des petites cuillères, c'était purement et tout simplement impossible sans sa dose quotidienne de caféine.

MmMmMMmmm...
Les tremblements d'Eirin devenaient plus intense devant l'horrible réalité qui s'offrait à elle ; Qui avait commis cette infamie ? Qui avait osé voler les moutons et avait provoqué la fermeture du meilleur ( car la seul ) grossiste en grains de la ville ? Qui mettait en danger son bonheur ?
C'en était trop pour la pauvrette qui trancha dans ses interrogations d'un bref coup de pince dans le rideau.
Personne n'a le droit d'être aussi criminel. Personne ! Se calmant un brin, elle ajouta : Tu sais quoi Biseptine ? On va aller voir par nous même !

Ainsi Eirin se rendit au fameux Palais, et apparemment elle était très loin d'être la seule à y vouloir une audience ; Tout le monde semblait vouloi s'empiler les uns aux autres. Le chaos régnant dehors ne la rendait qu'encore plus tendue ( Si on pouvait énerver un Myschiffon bien entendu ) . Elle désigna la foule d'une main palmée.

Mais... Mais c'est n'importe quoi ! Mais c'est quoi le déca' là ? Tout le monde sait que quand on doit faire patienter du monde, on fait de sorte à placer les gens dans une salle d'attente ou encore en file indienne ! En plus, être une foule serrée comme ça, c'est tout sauf top au niveau de l’hygiène et... EEEEHHH !!!

Un Biseptine en manque flagrant de substances caféinée fonçait à une telle allure vers la foule qu'il traîna sur plusieurs mètres une Eirin sommant en vain d'arrêter sa course folle. Son cerveau de Moustimace affamé arrêta son envol et posa sa bouche gluante sur ce qui semblait être un grain de café géant sur quatre pattes. Il semblait savoureux, mais une boule de poils aux dents bien acérée le prit soudainement en chasse et prenant son courage à deux mains, l'insecte se planqua fissa dans sa gourde-niche.
Confuse, Eirin remarqua tout de même que le prétendu grain géant n'était rien d'autre qu'une créature quadrupède de type équin. Elle tendit prestement un mouchoir à la malheureuse au visage couverte de bave, visiblement gênée.

Je suis vraiment désolée ! Je ne sais vraiment pas ce qu'il lui a pris ! Il est nerveux depuis l'effervescence de ces derniers jours... Mais il se comporte pas comme ça d'habitude !
Elle n'eut le temps de réprimander Biseptine pour son comportement que les gardes convoqua les personnes venues pour une " mission " . Requête dont son interlocutrice répondit favorablement. Eirin avait bien sur vue les affiches parsemés un peu partout dans la ville, et même si la fameuse " mission " consistait certainement à retrouver les moutons disparus, aucun autre détails n'avaient étés donnés. Elle n'était pas venue pour ça, mais l'affiche devant le cafetier lui revint soudainement en mémoire ; C'était non seulement à cause de cela que son commerce bien-aimé avait fermé boutique, mais c'était aussi la cause de l'immense surcharge de boulot qui lui donnait tout juste le temps de savourer une pause devant la machine à café. De plus, de devoir attendre une audience parmi ce monde avec... tout ce que cela impliquait, très peu pour elle, ce sans compter l'impatience du Moustimace.

C'est donc en levant une pince fébrile que la petite secrétaire déclara d'une voix toute fluette :
Moi... Moi aussi !!!
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SuperSaumon
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyMar 3 Juil - 14:03

Le garde regretta bien vite d'avoir hurlé par-dessus les cris de la foule :
"Qui d'autre ici est venu se porter volontaire auprès du pouvoir royal ?"

Car en fait de volontaires, il n'y avait... qu'elles deux. Pour la fameuse mission, du moins.
Des volontaires pour se plaindre des difficultés engendrées par la fuite d'une partie de la population, protester contre l'incivilité de ceux qui étaient restés, critiquer le manque de réactivité des gardes ou accuser le Roi de ne pas prendre les mesures nécessaires ; ça, il y en avait. Sans oublier tous ceux qui venaient réclamer un droit apparemment légitime à se servir dans les stocks de chaussettes avant les autres.
Autant dire que l'appel du garde n'avait fait qu'empirer leur humeur. On entendait notamment un gros Barbapapa au milieu des manifestants, tout rouge de colère, qui beuglait sans même prendre le temps de respirer :
Volontaires ? Et puis quoi encore ?! Nous ne sommes pas mercenaires, nous, Môssieur ! Nous ne sommes que d'honnêtes citoyens venus réclamer leur dû. Nous n'allons pas servir un régime qui n'est même pas capable de veiller sur ses Moutons ! Qu'est-ce que c'est que cette idée farfelue ? Va-t-on désormais nous proposer de rendre service à la nation ? Va-t-on nous demander de sacrifier de notre temps libre pour le bien commun ?? Va-t-on exiger que l'on sue corps et âme pour notre propre survie et celle de nos proches ??? Mais ce n'est pas là notre corvée, par Meusan !" [nldr : Meusan, dieu des jurons, bientôt disponible dans votre panthéon favori]
Suivait une série d'imprécations du même acabit, sans grande logique mais apparemment bien appréciée de ses voisins.

Le garde jeta un regard noir à Linora, qui était mine rien, en un sens, à l'origine de tout ce remue-ménage. Mais les grands yeux innocents de la fillette eurent tôt fait de calmer sa rancœur et, poussant un long soupir, il lui fit signe ainsi qu'à la Myschiffone de se pencher vers la grille. Dans le creux de l'oreille, il leur chuchota :
"Avec tout ce chahut, c'est trop risqué de vous faire entrer par ici. Je vais essayer de vous faire ouvrir un autre passage, attendez mon signal."

Puis le garde s'éloigna de quelques mètres, sorti une coquille de Gornal, [ndlr : objet permettant de tenir une discution à distance, cf prochainement dans le bestiaire] et parla dedans pendant quelques minutes.
Sa conversation terminée, il se tourna de nouveau vers les deux volontaires et leur fit discrètement un petit signe du regard. En regardant dans cette direction, elle purent apercevoir à quelques dizaines de mètres à droite un autre garde, s'approchant de ce qui semblait être une petite porte de service aménagée dans la grille du palais.
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyMer 4 Juil - 6:41

Le "Chuis là pour la mission !" avait à peine finit de retentir qu'il se transforma bientôt en "iooooooonaaaaaaaaaaaargh enlvezmoiçaenlvezmoiçaenlvezmoiça !" alors que la vision de Linora virait soudain au noir, son visage comprimé par une masse gluante, baveuse et imprimant une succion inexorable. Heureusement pour la jeune centaure, sur un grognement des plus expressifs, Fléau, l'indomptable Kyaa à dents de sabre bondit sur sa croupe et montra tant et si bien les dents en commençant à les faire claquer non loin de ce qui ressemblait le plus à des mollets sur la bestiole qu'elle fila se réfugier auprès de la fameuse créature étrange, comme put le constater Linora, une fois attrapé d'une main incertaine le mouchoir tendu par l'inconnue et débarrassé son visage d'au moins un litre de bave. En réponse aux excuses balbutiantes de l'inconnue, la centaure, encore vaguement sous le choc, répondit d'un ton un peu vif :
- Mais... Donnez-lui à manger ! Puis, plus calmement, J'espère pour vous qu'il n'est pas comme ça tout le temps, sinon ça ne doit pas être facile à vivre... Surtout pour les autres !
Tout en essorant le pauvre mouchoir qui ne serait sans doute jamais plus utilisable, la centaure commençait à prendre conscience, malgré son absence totale de connaissance des villes, que l'ambiance devenait pour le moins tendue. Peu motivée pour finir écrasée, elle se mit à piétiner des sabots sur le pavé, trottinant autour de la créature étrange à la bestiole suceuse de visage qui venait de se déclarer prête à l'accompagner en mission, maintenant un vague périmètre de sécurité, bien aidée par Fléau, qui émettait un grognement de son cru (qu'on pourrait retranscrire à l'écrit sous la forme : Nomnonnomnomnom ou Ngrrrrrmmnmnmn selon l'humeur) dès qu'un inconnu se rapprochait trop de sa maîtresse.
Elle réussit ainsi à se rapprocher suffisamment de la grille pour entendre ce qu'avait à lui dire le garde puis, puisqu'il fallait bien patienter et qu'elle mourrait de curiosité, elle engagea la conversation avec ce/celle qui deviendrait visiblement sa compagne durant les prochains jours.
- Et euh... Vous êtes quoi, en fait ? formulation ma foi fort maladroite mais assortie d'un sourire désarmant et de grands yeux brillants, qui n'exprimaient rien d'autre que l'envie d'en apprendre plus sur son vis à vis.
Un gémissement de douleur vint saluer le fait qu'un manifestant un peu plus vindicatif que les autres venait de se faire piétiner vicieusement un pied alors qu'il tentait d'accéder à la grille.
- Et v-ta bestiole, là... Elle se nourrit de quoi, parce que j'ai l'impression qu'un steack de centaure ne lui déplairait pas et je préfèrerais enfin, tu vois, qu'elle mette pas ses envie à exécution...
Après avoir laissé répondre son interlocutrice, lui avoir fait répéter deux ou trois fois quelques passages pour tout bien comprendre malgré le vacarme ambiant, Linora remarqua que le garde les regardait d'un air insistant en faisant des petites mouvements de tête saccadés vers un de ses collègues posté devant une plus petite grille. Souriant d'un enthousiasme certain, la jeune fille prit la tête de leur imposant cortège et trottina dans la direction indiquée - non sans écraser un pied ou deux si jamais quelque fâcheux tentait de l'empêcher d'atteindre son but. Enfin, elle se trouva face à l'autre garde, qu'elle gratifia d'un sourire ravi et charmeur, comme seuls les plus innocents peuvent le faire alors qu'ils ont une sucette dans la bouche, et demanda, baissant la voix d'un air de conspirateur :
- Alors, cette mission ? Faut retrouver les moutons, pas vrai ?
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Magus
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyJeu 5 Juil - 19:44

Citation :
J'espère pour vous qu'il n'est pas comme ça tout le temps, sinon ça ne doit pas être facile à vivre... Surtout pour les autres !


Oh mais non, il est un peu collant mais très gentil je vous assure ! S'il a fait ça, c'est juste parce que... Parce que...
Ne voulant pas raconter une vérité qui serait certainement incompréhensible aux yeux de son interlocutrice, elle balbutia d'un sourire montrant tous ses petits crocs : Parce qu'il vous aime bien c'est tout ! Pendant la marche en direction de la grille elle ajouta : Oh ! Et le mouchoir désinfecté, vous pouvez le garder c'est cadeau !

Eirin aurait bien souhaitée continuer cette conversation mais l'espèce de boule à pics lui faisait peur, aussi elle continua sa marche aux côtés de la quadrupède en silence, profitant de l'instant pour considérer l'être étrange qui se tenait à ses côtés ; Qu'était donc cette créature aux poils alezan, aux drôles de boites qui lui faisaient office de pieds et surtout, qui la dépassait d'une bonne tête de hauteur ? La Myschiffone en n'avait aucune idée, ce qui titilla davantage sa curiosité... Mais c'est vrai qu'elle ressemble à un gros grain de café, mais avec des yeux de Pleurou trop mimis... Pensa t-elle pour elle-même.

Faisant quelques pas, la petite secrétaire prit enfin à prendre son courage à deux mains et se décida à prendre la parole... Si seulement l'équidé ne l'avait pas prise de court, le questionnant de manière forte discourtoise sur ses origines.

Oh dites ! Vous savez que vous devriez...
Mais comme les yeux pétillants de cette dernière l'empêcha de prononcer le moindre mot à ce sujet, Eirin se contenta de répondre à sa question.
Hum... Devriez me poser cette question avant parce que je ne vous ai jamais vue ici. Et si je ne vous ai jamais vue ici, c'est parce que vous n'êtes pas d'ici pas vrai ?
Estimant qu'elle tenait là un bon sujet de conversation, digne d'occuper une pause café, elle continua de plus belle, ce certainement pour le plus grand désarroi de sa vis-à-vis.
Parce que vous voyez, je connais presque tout le monde à la Capit Al, parce que je travaille dans un cabinet médical. Alors à moins que vous n'êtes jamais tombée malade, ce qui est rare je pense, c'est que soit vous avez vraiment de la chance, soit que vous venez d'autre part pas vrai ? Parce que sinon, je pense que je vous reconnaitriez si ce serait le cas, surtout que j'ai quatre yeux, alors je ne pense pas que je vous auriez loupé si jamais, et...

Et c'est au terme d'une ribambelle de verbiages du même acabit - ou peut-être devant l'impatience de la créature qui avait intérieurement envie de lui couper la parole à coups de " boites " dans la partie charnue - qu'elle finit enfin par répondre, levant ce qui lui servait d'épaule tout en faisant fi des cris de douleur du type qui s'était fait marcher sur le pied par un sabot impromptu : Je suis une Myschiffone quoi ! Ou une araignée terrestre si vous préférez. Sauf que moi je vis en ville contrairement à ma colonie qui sont dans le Bois Tamuzik. Et vous, c'est quoi votre nom ? Comme pour soigner sa présentation elle remit son chapeau en place. Moi c'est Eirin et le petit courageux dans la gourde c'est Biseptine. Et j'ai raison, vous n'êtes pas de la Capit Al hein ?

Pas peu fière de son intro, la secrétaire laissa celle qui l'écoutait en placer enfin une, ses yeux noirs brillant par le désir de l'entendre. Elle rassura la fillette ( Terme un peu inexact car la fillette était bien plus grande qu'elle, ça compte ! ) à propos de son Bisepine, partant dans un petit rire en entendant ses dires.

Hihi... Mais non ! Il faudrait déjà qu'il ait des dents pour manger de la viande... A moins que votre peau ait le gout de caféine ? Ça changerai tout car qu'il se nourrit de café. Un peu comme moi. Mais faut pas y penser ça donne soif. Y'en a qui disent qu'il boit du sang comme les Mousticastors, mais c'est pas vrai, c'est les mauvaises langues qui n'aiment pas ses bisous qui disent ça. Après réflexion, elle ajouta, anxieuse, en désignant Fléau : Par contre, vous êtes sûre qu'il n'a pas faim celui-là ? Parce qu'il montre les dents là. J'aime pas ça. J'ai peur...
Pour oublier sa crainte, la Myschiffone trancha dans le vif du sujet pour se donner un peu de contenance.
Enfin bref ! Z'êtes alors là pour la mission aussi ?

Laissant la blondinette lui répondre, il s'avéra que l'attente était encore longue. Pour se passer le temps, Eirin scruta la foule du chaos d'un œil vif, pinçant sa petite langue rosée entre ses crocs colorés et faisant une sorte de carré avec ses " doigts " . Elle semblait en proie à une intense réflexion.
Le garde les appelant enfin, les deux filles s'avancèrent, accompagnées des gardes. Une fois arrivée à hauteur du gardien des clés, Eirin lui livra sur le ton de la confidence le fruit de ses observations.

Au fait, si la foule là-bas vous pose problème j'ai euh... enfin le grand Acéthamol connait le médicament contre ce... ce maux.
L'homme semblant intéressé, Eirin s'enthousiasma du fait qu'elle n'était apparemment pas le seul être de la ville à qui ce rassemblement compact de monde dérangeait. Aussi, elle reprit, interrogative :
Mais pour cela, vous connaissez une boutique où je pourrais acheter un balai de 35.45m de long ?
Devant une telle question, on pouvait en déduire qu'un doigt-pince de Myschiffon n'était pas vraiment adapté pour improviser des mesures...


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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyVen 6 Juil - 22:38

[Hop hop hop, ne prends pas trop de liberté avec mes PNJ, Magus, va falloir faire un ch'tit changement à la fin de ton post, vous n'êtes pas encore rentrées Clin d'oeil ]

Le départ des deux demoiselles s'accompagna de gémissements et de jurons, à mesure que les pauvres manifestants découvraient à leurs pieds - EN leurs pieds, pourrait-on dire - un nouveau sujet de jérémiades.

Arrivées devant la petite grille, elle trouvèrent là un jeune garde fouillant frénétiquement un trousseau de clés, avec un stress évident.
Aussi, il lui fallu un court instant pour comprendre que c'était à lui que Linora s'adressait. Il balbutia, visiblement très sûr de lui :
"Euh... Ben, je... Oui. Enfin, je veux dire, sûrement... Sais pas, faudra demander à..." Il agitait le bras derrière lui, pointant une vague entité englobant plus ou moins l'ensemble du palais. "...'fin vous savez, quoi."

Estimant avoir donné une réponse satisfaisante, il recommença à tripoter ses clés, en ayant probablement oublié lesquelles il avait déjà testées. Cette fois-ci, ce fut Eirin qui l'interrompit. Il releva de nouveau les yeux, mais avec un éclat pétillant dans les yeux : il connaissait la réponse !
"Ah voui, Mam'zelle, z'avez l'échoppe de Biair. Il fait que du sur-mesure, chui sûr qu'i pourra vous aider ! C'pas ben loin, faut juste prendre par l'avenue, pis tourner la troisième à droaaaAAAAAAAAAAAH !
Sacripouille de palsambleu de jarnicoton !"
, marmonna-t-il en reportant son attention sur les clés, plus fébrile que jamais, les essayant toutes à la fois dans des sens qu'elles n'avaient jusqu'alors jamais eu l'occasion d'expérimenter.

Les filles entendirent alors le boucan familier des protestataires se rapprocher étrangement. La foule avait fini par les remarquer et de nombreux doigts s'agitaient dans leur direction, les plus réactifs trainant déjà des corps entiers à leur suite.
Enfin, un cliquetis rassurant se fit entendre, et le garde parvint à déverrouiller la porte. La voie était ouverte, mais les filles sentaient déjà quelques présences sur leurs talons (ou leurs sabots), prêtes à s'engouffrer à leur suite.
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptySam 7 Juil - 12:04

Linora était impressionnée. Très favorablement impressionnée, il fallait l'avouer. La jeune Myschiffone en face d'elle - puisque c'était ce qu'elle avait dit être -, Eirin de son prénom si elle avait bien compris, avait un débit de parole encore plus rapide que le sien. Elle l'écouta parler avec des grands yeux brillants d'attention, ravie de voir que, même d'une espèce à l'autre, elles partageaient des ressemblances aussi flagrantes que leur capacité à noyer leur auditoire sous leurs paroles. Elle réussit néanmoins à répondre aux questions de l'araignée en exploitant judicieusement les quelques secondes de silence qu'elle s'imposait pour pouvoir reprendre son souffle.
- Non, je ne suis pas de Capit Al, je viens des bois qui se trouvent aux pieds des Pics Hachieths. Je suis une Centaure et on est pas très citadins. Je m'appelle Linora et, lui, fit-elle avec un signe de tête vers Fléau, c'est Fléau.
Puis un peu plus tard :
- Nan, il est super gentil mais il ne supporte pas qu'on s'en prenne à moi. Les dents c'est un ptit truc à lui pour avoir l'air méchant.
Sentant qu'on parlait de lui, Fléau sourit de toutes ses dents et transita gentiment de sa couleur vert sombre assortie à la tenue de Linora à un noir profond qui devait correspondre à se définition de méchant, tout en grognant à qui mieux mieux [Tiens, je sais pas du tout comment ça s'écrit, ça...].
- Et oui, comme je l'ai dit - en premier, d'ailleurs - je suis là pour la mission. Son ton enjoué offrait un compromis riche en contraste avec la dureté de sa phrase.
Enfin, elles furent devant le garde fébrile qui ne savait plus quelle clef utiliser et Eirin commença à lui raconter des choses étranges.*... Un balai de 35m de long ? Mais qu'est-ce qu'elle veut faire avec ? Dégager tous ceux qui collent le garde d'un peu près ?* La centaure prit une inspiration, ouvrit la bouche pour parler quand elle entendit un grondement sourd. Se retournant lentement vers la foule, elle put constater un mouvement de masse vers les deux pauvres jeunes filles toutes frêles - ou presque -.
- Oh... Oooooh.
Un cliquetis dans son dos lui apprit que la porte venait d'être ouverte et c'est alors que son cerveau eut une seconde complet d'arrêt de fonctionnement, tout à sa panique. Reprenant son contrôle, Linora poussa la Myschiffone vers la porte, se plaça dans l'encadrure et, dans un réflexe tout centauresque, adressant une prière muette au Ferrant, elle tenta d'effrayer les manifestants en se cabrant de toute sa hauteur, Fléau grimpant sur sa tête et grognant ce qui devait sans doute être des imprécations fort peu sympathiques en Kyaa à dents de sabre.
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyLun 9 Juil - 15:40

Citation :
"Ah voui, Mam'zelle, z'avez l'échoppe de Biair. Il fait que du sur-mesure, chui sûr qu'i pourra vous aider ! C'pas ben loin, faut juste prendre par l'avenue, pis tourner la troisième à droaaaAAAAAAAAAAAH !

De son habituelle voix calme qui jurait avec l'énervement pour ainsi dire visible de son interlocuteur, elle déclara :
Excusez-moi, mais je n'ai pas très bien compris votre dernière indicaaAAAAAAAHH !!!!!

Quelque chose d’apparemment imposant l'avait vilement poussé dans le dos, ce qui l'envoya violemment valdinguer de l'autre côté de la porte heureusement ouverte et qui, accessoirement, lui valut la seconde chute de sa journée qui pourtant était loin d'être terminée...
...tion "Pffrt !!!" ( Tousse, Tousse ) "Pfffrt !"

Se relevant du sol que Eirin venait involontairement de déguster, époussetant promptement sa tenue maintenant maculée de poussière, l'araignée terrestre se retourna afin de connaitre le ou la responsable de cet odieux forfait. Ses deux paires d'yeux s'écarquillèrent devant le nombre de coupables potentiels : Un, deux, trois, cinq, dix, cinquante, beaucoup... Sans compter tous ceux au loin qui éructèrent toutes sortes de propos plus ou moins désobligeants, les circonstances l'obligea à remettre le calcul à plus tard afin de trouver un échappatoire à cette foule méchante, colérique, et à haute concentration microbienne.

Glups ! On dirait le premier jour du mondial du Chapeau... Sauf que là, c'est moi le chapeau !!!

Ravalant sa bile comme pour mieux faire face à la situation, ce fut sa dernière pensée avant qu'elle prenne son courage à deux mains comme seul un Myschiffon sait le faire : En poussant un cri étonnamment puissant pour sa petite taille avant de se cacher en hauteur. Or, parmi le décor, la seule chose proche et qui était suffisamment haute afin de lui garantir une relative sécurité était... Le garde lui-même.
Ainsi Eirin trouva refuge sur le dos du gardien de la barrière, s'accrochant sur ce dernier tel un sac à dos, ses pinces s'accrochant de toute ses forces - heureusement moindres - sur le pourtour de son armure sous les vitupérations du soldat. C'est qu'elle s'accrochait bien la bougresse, mais au moins avait t-il eu la "chance" que celle-ci ne lui mette un coup de pince dans les yeux ou dans le visage sous la coupe de la panique, ce qui aurait pu l'entraver davantage dans ses mouvements...

Et puis, elle était légère, et puis le garde avait d'autres occupations que son fardeau, et puis, on ne chasse pas une dame comme ça d'abord ! [N'est-ce pas hein ? Espérons que oui en tous cas ! Sinon j'éditerai la fin de mon post.]

Agrippant sa prise du mieux qu'elle put, l'araignée lâcha une de ses prises pour toquer sur la gourde-niche de Biseptine, le faisant sortir. Comme entendre le bruit de son bourdonnement proche de ses oreilles pointues la rassura quelque peu, elle se risqua à jeter un oeil par dessus l'épaule de son abri improvisé, voyant ainsi la jeune quadrupède se cabrer de toute sa hauteur à l'adresse de la foule avec son espèce de boule de poils à longues dents sur sa tête, ce qui lui faisait gagner quelques centimètres. Il ne manquait plus qu'un éclair pour parfaire l'effet de l'intimidation.

Devant la scène qui s'offrait à elle, Eirin se pinça les lèvres avant de retourner se planquer dans le dos du garde, sans pouvoir s’empêcher de se demander qui parmi la centaure ou la cohue de gens mécontents faisait le plus peur. En tous cas, la Myschiffone elle, avait peur ; S'étant recroquevillée sur elle-même en resserrant encore la prise sur les vêtements du pauvre portier, même le bisou baveux de Biseptine sur sa joue ne parvenait pas à calmer ses tremblements rythmés de multiples "Alaidealaidealaidealaidealaide..." ponctués de temps à autre d'un Hé mais ils sentent bon ses cheveux ! En plus, il est bien peigné ! ou de quelque chose de tout aussi contradictoire avec son état d'esprit du moment.
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyMer 11 Juil - 16:27

[T'as de la chance, il est balèze le garde Rires ]

La réaction de Linora fit grande impression sur le troupeau de protestataires : certains s'arrêtèrent net, d'autres tentèrent même de faire demi-tour ; par conséquent, la grande majorité se cassa tout bonnement la figure sur le sol. Il faut bien dire que, si elle n'était pour son espèce qu'une petite fille, elle dépassait en taille la majorité d'entre eux lorsqu'elle se cabrait sur ses pattes arrières.
Pour ceux qui eurent le loisir de se poser la question, ils hésitaient sur ce qu'ils devaient craindre le plus : les sabots battant l'air dont leurs propres appendices gardaient un douloureux souvenir, ou cet espèce de furoncle prolongeant sa tête et offrant à la vue une seconde bouche assez antipathique. D'autant que, comme disait le dicton, "Plus on a faim, plus on a de bouches". Deux fois faim, ça faisait déjà beaucoup !

De son côté, la Mischiffone voulu pousser jusqu'au bout sa comparaison avec le mondial du chapeau, en s'offrant elle-même comme couvre-chef du jeune garde. Celui-ci, pleinement concentré sur le rôle qu'il avait à jouer et les conséquences terribles qui s'abattraient probablement sur lui s'il ne parvenait pas à contenir la foule, ne sembla même pas se rendre compte qu'elle lui grimpait dessus.
La clé toujours vissée dans la serrure, il se tint prêt à refermer la porte dès lors que la centaure serait rentrée, profitant du répit offert par le carambolage qu'elle avait causé. Désormais hors de danger, il laissa les manifestants vociférer sur ses camarades et se dirigea vers le palais, ou l'attendait son supérieur.

Ce n'est que lorsque celui-ci s'adressa à sa passagère clandestine que le jeune garde remarqua la présence d'Eirin sur son dos, et se mit à rougir.
"Mesdemoiselles, dit avec un ton suspicieux le gradé, on m'a informé que vous prétendiez vouloir vous porter volontaires pour la mission royale secrète. J'aimerais que vous me décliniez vos nom, date de naissance, activité professionnelle et motivations. Comprenez bien qu'il s'agit d'une affaire de la plus haute importance, nous ne pouvons nous permettre de la confier au premier venu.


Edit : J'ai oublié un truc, et pas le moins important : Linora gagne 20% d'Xp pour avoir empêché une horde de manifestants de prendre d'assaut le palais (bon, là c'est plus ou moins au pif, mais je vais essayer d'établir un barème pour l'attribution d'Xp).
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyJeu 12 Juil - 17:39

[Trop coool x)]

*Eh... Ca a marché ! Outchakatcha Outchakatcha Outchakatcha YA !* se dit une Linora pas peu fière, tandis que ses deux antérieurs reprenaient contact avec le sol avec des étincelles du plus bel effet. Devant la débandade massive, elle exécuta fièrement une demi-pirouette et se retourna vers... Une vision des plus improbables. En effet, la Myschiffone précédemment rencontrée était juchée sur le dos du garde qui leur avait ouvert la porte, qui semblait pour ainsi dire ne pas s'en être rendu compte. Interloquée elle se dépêcha néanmoins de franchir la grille, dès fois que les manifestants se remettent de leur surprise et tentent de passer en force.
Fixant toujours Eirin avec circonspection, elle salua le garde de la tête pour confirmer que c'était bien d'elles qu'il s'agissait, pour la mission, puis, peu désireuse de se laisser faire, répondit d'une voix ferme, tonifiée suite à son récent succès :
- J'm'appelle Linora, j'ai 10 ans, je travaille pas et je suis là parce que j'ai envie. D'abord c'est même pas vrai, ce que vous dites, le papier disait "quelqu'un, n'importe qui, venez" ou quelque chose dans le genre... Alors essayez pas de nous faire croire que vous croulez sous les proposition, hein.

[Je fais un peu court, j'espère que ça vous va quand même mais je ne vois pas trop quoi raconter d'autre.]
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptySam 14 Juil - 17:06

[ Il est trop fort ce garde x)
Ah, et si jamais vous ne l'aurez pas encore compris pour les dialogues je marche ainsi : En violet, les pensées, et en vert, les paroles Clin d'oeil .]


Eirin se mit à sourire de tout ses petits crocs devant les deux gardes qui l'observait, aucunement gênée par la position dans laquelle elle se trouvait, que certains pourraient pourtant considérer comme " douteuse " .
Lorsque le jeune milicien se rendit compte de l'araignée en robe qui s'était tapée l'incruste sur son dos, la Myschiffone put ressentir des palpitations provenant de ce dernier et voir son visage devenir rouge pivoine.

Par Acéthamol, il fait vraiment une tête bizarre... Ça sent l'excès de Cholestérol ça !

Elle remit néanmoins son diagnostic à plus tard devant l'air suspicieux du second garde à son égard, et lâcha promptement sa prise avant d'apporter une réponse à l'interrogation du gradé tout en replaçant son chapeau qui avait bougé dans la manœuvre. Elle laissa cependant le soin à Linora de terminer sa présentation, qui plongea Eirin dans un état d’hébètement au fur et à mesure de son monologue, s'en étouffant avec sa salive. Même si elle ne disait rien, un détail l'avait visiblement choquée :

Mais... Mais... Mais parce qu'elle a que dix ans la blondinette !? Faut qu'elle arrête la soupe !

Écoutant nullement la suite, masquée par son étouffement, l'araignée terrestre la considéra avec de gros yeux globuleux, obligée de lever sa tête au plus haut afin de voir ses yeux. Constatant que la " gamine " avait cessée de parler et que les regards convergeaient en sa direction, Eirin reprit ses esprits et commença son discours à son tour.

Oh ! Et moi c'est Eirin. Eirin Corsodyl. Je travaille pour le Dr. Hal Ehatoire et... Et...
Elle fut soudainement prise d'un doute affreux : Devait t-elle dire maintenant le véritable motif de sa venue ou pas ? Non, elle devait au moins attendre d'être entrée dans le Palais pour ça. Mais quoi dire alors ? Devant le sourcil levé du gradé, ces quelques mots glissèrent naturellement de sa bouche :
Et je suis ici parce que cette mission secrète pourrait résoudre le problème de l'affluence et tout ce qu'il entraîne dontlapénuriedecafé de ces derniers jours. Voilà !

Après quoi la Myschiffone reprit son souffle, soulagée ; Ce n'était pas un mensonge après tout...

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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyDim 15 Juil - 10:39

[Eirin gagne 5% d'Xp en Vacherie pour sa mauvaise foi (même si je m'attendais à pire ^^ )]

Le gradé ne répondit pas à Linora, mais l'une de ses paupières palpitait dans son effort pour garder un air sévère mais maître de lui. Lorsqu'Eirin eut fini de se présenter, il resta pensif un instant, poussa un soupir et leur tourna le dos en grommelant :
Bon. On fera avec. Suivez-moi voulez-vous ?

Toujours escortées du jeune garde qui leur avait ouvert la porte (une sorte de raton laveur, coiffé d'une tignasse blonde), et qui ne cessait de jeter des coups d’œil à la Myschiffone, ils traversèrent de nombreux corridors garnis de riches tentures en poils de Tiffanion. Au bout d'un certain temps, les visiteuses réalisèrent qu'elles n'avaient croisé pratiquement personne, alors qu'elles s'attendaient un peu à voir des serviteurs s'affairer dans tous les coins : visiblement, ici aussi les défections avaient été nombreuses.

Sur la fin du parcours, ils furent rejoints par un Sectise à l'allure raffinée, qui se présenta comme étant le Grand Chancelier Gambeth, et leur parla d'une voix chaude et suave :
Mes très chères Demoiselles, je ne puis exprimer par de simples paroles la gratitude qui m'emplit en découvrant qu'il existe encore en cette nation des citoyens décidés à défendre notre belle civilisation face à la menace de chaos qui s'est abattue sur nous tous tel un rapace sur sa proie impuissante. Soyez assurées que vos noms resteront gravés dans les livres d'histoire comme ceux de deux héroïnes qui n'ont pas hésité à affronter le danger et l'inconnu pour le bien de leur famille, de leurs amis, et de tous leurs compatriotes.
Le temps de ces deux phrases leur suffit pour parvenir jusqu'à leur destination, une grande porte à double-battant richement décorée, que Gambeth ouvrit après leur avoir adressé un clin d'oeil agrémenté d'un sourire complice.
D'autant que vous allez rencontrer notre Souverain en personne.

La porte s'ouvrit sur une grande salle entièrement vide, mais où l'on pouvait presque ressentir la trace des courtisans qui, quelques jours plus tôt, s'entassaient encore en une marée mondaine et suffisante. En face d'eux, sur un trône immense qui le faisait paraître d'autant plus petit, Chô VII se redressa un petit peu en les voyant rentrer, et bailla.
Tandis que le Chancelier s'avançait, suivi des jeunes filles, les deux gardes refermèrent la porte derrière elles. Le Monarque, d'un air las, leva une tresse en guise de bienvenue. Aussitôt, le Sectise lui répondit par le salut consacré, à effectuer en présence du Roi des Petipetons (trois petits sauts, un tour sur soi-même, puis une génuflexion, les deux mains sur la tête), puis se retourna de nouveau vers Linora et Eirin.
Comme vous l'aurez surement deviné, nous faisons face à une situation sans précédant, pour laquelle notre Royaume n'était pas préparé. Nous jouissons depuis plusieurs décennies d'une paix sereine. Les conflits récents ont tous pu être résolus sans violence. Même notre frontière avec la Vanupie n'a jamais été aussi calme. Par conséquent, la force armée a été fortement réduite durant le règne de Chô VI, rien ne justifiait de la maintenir au même niveau qu'en des temps de guerre.
Mais plus encore, c'est la nature et les motifs inconnus de notre ennemi qui remettent en cause nos moyens d'agir. Nos gardes n'ont été formés qu'au maintient de l'ordre parmi les civils. Le Royaume a bien quelques services secrets, mais il est difficile en de telles circonstances d'être assuré de leur loyauté. C'est pourquoi Sa Majesté a décidé de faire appel aux citoyens volontaires, afin de profiter de toute l'aide disponible.


Le Chancelier avait beau parler au nom du Roi, il semblait bien plus au fait de la situation que ce dernier, dont le regard perdu dans le vide ne cherchait pas à cacher un ennui profond. Gambeth continua ses explications, évoquant le peu de résultat qu'avait donné la campagne de mobilisation et l'impasse dans laquelle il se trouvait.
Mais les deux jeunes filles, qui mourraient d'envie de participer elles aussi au flot de paroles, peinaient à garder leur attention sur lui. Observant la salle dans ses moindres détails, admirant les décorations, elles finirent par repérer un léger mouvement sous un grand tapis. Une sorte de forme rampait, sans bruit, vers le Roi, qui ne semblait pas l'avoir remarquée. Elle avait presque atteint le pied du trône.

[Vous trouverez une courte description de Chô VII et de Gambeth, tels qu'on les connaît publiquement, dans le topic des personnalités du royaume.]
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyLun 16 Juil - 12:43

Spoiler:

Bon bah... On y va alors ! Répliqua t-elle en toute simplicité au gradé avant de le suivre.

Leur guide les emmena au beau milieu de corridors richement décorés, escorté du portier qui ne cessait de reluquer ses pans de robe, activité qui ne devait certainement pas faire partie de sa fonction de garde. Mais ça, Eirin n'en avait cure, ce pour deux raisons : Pour commencer, on n'entre pas dans le Palais royal tous les jours. Afin de ne pas perdre un miette du décor luxuriant qui s'offrait à elle, ses yeux s'agitaient dans tous les sens possible et imaginable, sauf en arrière pour des raisons morphologique, ce qui l’empêcha de voir l'espèce de raton laveur resté en queue de file qui était en train de zieuter les détails qu'offrait son anatomie pour des raisons qui lui étaient personnelles. Voilà pour la deuxième raison et quelque part, ce n'était peut-être pas plus mal...
La visite guidée fut de courte durée, si bien que Eirin avait pendant un instant oubliée le motif se sa venue en se disant que la visite était bien trop rapide. Mais c'était pour la bonne cause, car les deux filles firent la connaissance DU Chancelier en personne !

L'araignée terrestre se retrouva soudainement comme paralysé : Elle avait devant soi l'une des plus éminentes personnalité ayant contribué à la prospérité du royaume ! Une drôle d'expression se figea dans son visage par l'effet de surprise mais Eirin reprit vite possession de ses moyens en secouant la tête de gauche à droite, se disant que ce n'était pas le moment de faire n'importe quoi. Aussi elle se décida à se présenter tel une fille bien élevée, mais le Grand Chancelier Gambeth prit la parole en premier, avec bien entendu toute l'élégance qui lui était propre. Si bien que la Myschiffone n'hésita pas à lever sa tête le plus haut possible, malgré le risque évident de se faire un torticolis à cause de la différence de taille afin d'écouter le Grand Chancelier, qui était grand dans tous les sens du terme.
La bouche entrouverte et ses deux paires d'yeux fixés sur la bouche de son distingué interlocuteur, Eirin buvait religieusement ses paroles à base de termes héroïques et grandioses, si bien qu'elle fut complètement perdue dans ses pensées, s'imaginant adulée de tous dans ses rêves et faillit foncer par inadvertance dans la croupe de Linora à plusieurs reprises dans la réalité. Réalité qui par ailleurs lui mit un bon gros coup de pied dans la partie charnue pour la faire revenir de son onirisme quand l'aristocratique Sectise prononça ces quelques mots, avec évidemment toute la grâce dont il était pourvu :

D'autant que vous allez rencontrer notre Souverain en personne.
_Gnhein !? Quoi ! S'exclama t-elle, maintenant réveillée.

Le Roi en personne. Je vais rencontrer, là, en face à face, Chô VII en personne ! Je tremble, c'est pas bon signe, il me faudrait au moins 100L de café pour me calmer là ! Pas de stress Eirin, tu vas juste voir la personne la plus importante du royaume ! Mais qu'est-ce que je fais là moi ? Qu'est-ce que je vais dire ? Ahah, c'est rien du tout ! RI-EN DU TOUT !
L'univers qui lui servait de cerveau étant visiblement chamboulé par toute sortes de pensées diverses et contradictoires, la Myschiffone éluda tout monologue intérieur en poussant un énorme soupir avant de respirer un bon coup. Les cliquetis de l'imposante porte se fit entendre, la salle royale et ses convives n'allaient pas tarder à s'offrir devant elles. Profitant de ce court instant de répit, l’araignée glissa en hâte à sa camarade Centaure une question dont le ton cachait avec peine son anxiété :
Dites. Est-ce que mon chignon est bien mis ?

Et c'est ainsi que la porte s'ouvrit dans une salle aussi grandiose que... que vide ?

Presque vide. Puisque le monarque était là, se prenant même la peine de les saluer d'un geste ! Immédiatement, ce malgré ses tremblement, Eirin imita le Chancelier ( Mais en moins bien ) dans la série de gestes qui lui était dû en réalisant le salut consacré . N'osant piper mot, Eirin invita d'un geste de tête la quadrupède non native de la Capit Al à faire de même, en espérant que cette dernière comprenne. Puis de nouveau, Gamberth prit la parole :

Comme vous l'aurez surement deviné, nous faisons face à une situation sans précédant, pour laquelle notre Royaume n'était pas préparé. Nous jouissons depuis plusieurs décennies d'une paix sereine. Les conflits récents ont tous pu être résolus sans violence. Même notre frontière avec la Vanupie n'a jamais été aussi calme. Par conséquent, la force armée a été fortement réduite durant... blah blah blah...

Eirin avait beau faire preuve de bonne volonté, les craquements qu'elle entendait au niveau de son cou lui suppliaient de cesser de lever le nez en l'air sous peine de se briser les cervicales. Remarquant que Linora l'écoutait avec des pétillements de l'ennui dans les yeux, la Myschiffone quitta son regard haut perché pour son plus grand soulagement et fit mine de s’intéresser au décor tout en évitant de croiser celui du souverain de peur de se faire griller.

Mais quelque chose éveilla sa curiosité, et, risquant le torticolis, Eirin prit son courage à deux mains avant d'interrompre le Chancelier de sa petite voix.
Heu... Excusez-moi de vous couper mais... Elle désigna la chose sous le tapis Mais je crois que cet animal de compagnie est en train de grignoter les poils monarchique de notre bien-aimé souverain.

Pendant ce temps, Biseptine s'était approché de l'animal en question d'un vol discret pour ne pas s'attirer les foudres de sa maîtresse. Son cerveau d'insecte, en manque de caféine qui plus est, lui indiquant dans son langage primitif quelque chose du genre : Et si ce truc pourrait me donner à manger ?

Spoiler:


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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyMer 18 Juil - 13:26

Spoiler:
...aussi, vous devrez faire preuve d'une discrétion sans faille, car si un problème surv... Je vous demande pardon ? répondit aimablement Gambeth à la Myschiffone. Je n'ai pas compris ce que vous disi... PAR MEUSAN ! MON ROI, PRENEZ GARDE !
De sous le tapis, surgit un gigantesque Ver Micelle* a l'air menaçant (pour autant que ce genre d'animal puisse avoir un "air"). Dressé sur plusieurs mètres de haut, il semblait sur le point de fondre sur sa proie.

Celle-ci, tirée en sursaut de sa somnolence par le cri du chancelier, avait chuté du haut de son trône et tentait maladroitement de se remettre debout, marchant, dans sa hâte, sur sa propre barbe.
Ni une ni deux, Eirin se précipita vers l'assaillant, prête à se jeter sur son cou (si tant est qu'on puisse identifier le cou chez un Ver Micelle).


*Ver Micelle : invertébré filiforme, d'environ 3cm de diamètre pour jusqu'à quelques 10aines de mètres de long. Très dangereux lorsqu'il enserre une proie, de minuscules dards le long de son corps injecte une substance dissolvante, qui lui permet de liquéfier les chairs pour en absorber les nutriments.
(À voir bientôt dans le Bestiaire)


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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyMer 18 Juil - 18:42

[Désolée pour le retard ^^"]
Tirant la langue au garde une fois qu'il lui eut tourné le dos, Linora s'avança dans les couloirs, ses sabots cliquetant de façon fort sympathique sur toutes les portions n'étant pas recouvertes de tapis. Même si le style de la décoration n'était pas dans ce qui convenait le plus à la jeune centaure (à savoir des arbres, puis plus d'arbres) elle ne pouvait s'empêcher d'être admirative, tout en tentant d'avoir l'air le moins "campagnard" possible. A la fin d'un couloir tout de marbre revêtu - sur lequel ses sabots faisaient d'ailleurs un fort joli bruit - les deux jeunes femmes et leurs bestioles associées furent accueillies par un Sectise qui leur parla d'une voix professorale. Ce dernier, bien qu'elle ne sache rien de ses fonctions, lui fit instantanément penser à un vieux centaure qui lui racontait des histoires lorsqu'elle n'était encore qu'un poulain et lui inspira un respect profond. Qui plus est son histoire, comme celles du vieux centaure en question, la mit instantanément dans la position de personnage principal, qui allait sauver le monde et le reste. Buvant ses paroles, elle fut interrompue au terme "souverain" lorsque sa compagne d'aventure la tira par la main pour lui parler de son chignon... Obnubilée par les quatre yeux de son interlocutrice, Linora put néanmoins, à force de contrôle d'elle même, checker le chignon de la Myschiffone qui était en tout point parfait.
- Ni-ckel, répondit-elle donc brièvement, prenant elle-même une petite seconde pour lustrer sa robe, jeter son bâton de sucette par-dessus son épaule et froncer les sourcils en direction de Fléau jusqu'à ce qu'il reprenne une couleur assortie à sa tenue. Elle fit cela plus par correction que par réelle envie de bien présenter : certes les centaures savaient que, quelque part, il existait un Roi qui devait gérer un tant soit peu la Petipetonie mais ils n'avaient pas grande interaction avec la monarchie.
Alors que la porte s'ouvrait, la jeune centaure s'avança, les yeux rivés successivement sur le souverain - qui, soit dit en passant, était FRANCHEMENT moins impressionnant que ce qu'elle avait imaginé - et sur le Sectise qui faisait des mouvements étrange... Voyant Eirin l'imiter en lui faisait les gros yeux, Linora se dit qu'il devait s'agir d'un quelconque rituel du coin et se plia à l'usage - même si le passage du tour sur elle-même fut un petit peu plus compliqué à réaliser sur quatre que deux pattes, mais sa révérence, même avec les mains sur la tête, fut très proprement exécutée -.
Ensuite, le Sectise se remit à parler, mais les impliquant nettement moins cette fois et Linora, camouflant un bâillement du mieux possible (c'est à dire qu'elle garda la bouche fermée mais que son visage s'étira dans un certain nombre de directions. Le rendu fut... Original pour le moins) et laissa son regard errer sur les boiseries alentour. [kedall, les pétillements, cette fois]
C'est alors que l'un de ses yeux remarqua un mouvement suspect : un des tapis bougeait... Non... Quelque chose bougeait sous les tapis. Quelques secondes de non écoute supplémentaires permirent à la jeune centaure de déterminer avec certitude que le quelque chose se dirigeait fort peu subtilement droit sur Chô VII, qui paraissait d'ailleurs ne rien avoir remarqué... Deux idées traversèrent alors l'esprit embrumé de Linora : ce pouvait être le Fléau personnel du roi OU un attaquant potentiel. Cette deuxième possibilité avivant nettement plus la soif d'aventure de la jeune fille, elle s'élança en avant précisément au moment où Eirin prenait la parole, bien décidée à caler son sabot en plein sur la trajectoire de la bestiole. Prenant le galop, elle fut néanmoins surprise par la brusque accélération de la chose, qui se dressa soudain devant le roi de la Petipetonie. N'écoutant que son courage, galvanisée par le discours - celui qu'elle avait écouté, mais suivez donc un peu - du Sectise, elle se rua en avant avec la ferme intention de mettre un bon coup de sabot dans le... Le truc, dans l'idée de le clouer au sol de cette façon.
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyVen 20 Juil - 10:11

Laïlane s'élança vaillamment à l'assaut du Ver, qu'elle écrasa d'un bon coup de sabot bien placé (28% de dégâts). Celui-ci poussa un cri de rage. Enfin, pas tout-à-fait, puisque l'animal était dépourvu de bouche, mais on sentait que s'il en avait eu une, c'est ce qu'il aurait fait. Avec une rapidité déconcertante, il s'enroula autour de Laïlane et commença à resserrer son étreinte (38% de dégâts, défense -1).

Eirin prit également son élan. Mais, son attention entièrement portée sur son animal de compagnie, elle ne vit pas que le Ver était encore en partie sous le tapis et se prit les pieds dans la bosse qu'il formait. Elle s'étala face contre terre, à quelques pas de la centaure.

Biseptine, pour sa part, ne prêtant pas attention aux appels de sa maîtresse, s'était collée au Ver et lui bavait allègrement dessus.


Ver Micelle (50Xp)
For : 4 - Con : 5 - Pre : 4 - Esq : 8
Vie : 72%
Compétence de combat "Ligoter" (E) : Chaque succès réduit la Défense de l'adversaire de 1, jusqu'au prochain échec (-5 max).

Eirin
Vie : 100% - Xp : 10%
For : 2 - Con : 2 - Pre : 5 - Esq : 6

Linora
Vie : 62% - Xp : 20%
For : 6 - Con : 6 - Pre : 2 - Esq : 1
Déf -1


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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyVen 20 Juil - 11:47

[C'est Linora, le prénom de mon perso :p]
[Ben oui, et alors ? C'est bien ce que j'ai écrit. Roule des yeux ]
Alors qu'elle écrasait fort efficacement le Ver Micelle, Linora le vit se tordre étrangement puis refermer ses anneaux autour d'elle. Alors que l'angoisse l'envahissait, une vague de douleur telle qu'elle n'en avait jamais connue la parcourut, tandis que les dards de la bête pénétraient ses chairs. Avant que la panique ne prenne définitivement possession d'elle, que la brume engourdissante que le supplice déclenchait ne vienne définitivement l'empêcher de réfléchir, elle s'efforça de trouver une idée qui pourrait lui sauver la vie... Et c'est alors que la fameuse idée, à nouveau typiquement équine, naquit dans son esprit ; souhaitant faire le plus mal possible au ver pour s'en débarrasser, elle se pencha vers l'avant, se coucha au sol et se roula sur les tapis, comme n'importe quel bourrin le ferait dans la poussière, écrasant de toute sa masse l'assaillant qui avait osé s'en prendre à elle.
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Magus
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyMer 25 Juil - 19:43

Par Acéthamol ! Si ça continue comme ça, je ne vais plus tenir sur mes jambes !

C'est que ça faisait la troisième chute de sa journée. La Myschiffone n'était pas du genre à s'énerver mais elle se disait que là ça commençait tout de même à faire beaucoup. Et histoire d'en rajouter à son désarroi, elle venait de chuter devant le souverain en personne !

Prête à invectiver Biseptine pour son comportement , l'araignée terrestre releva la tête afin de joindre l'action à la pensée. Elle prit son souffle et...
*(Rien)*
...Et la première chose qui lui traversa l'esprit était soit que le Moustimace venait de subir une fulgurante poussée de croissance, soit qu'une espèce de nouille géante de 10m s'était infiltrée on ne sait comment dans la cour royale. Considérant rapidement la seconde possibilité un peu bien plus probable que la première, Eirin décida de porter secours à la centaure ainsi qu'au roi en s’adonnant à la seule autre activité, hormis boire du café, qui la détendait un tant soit peu : Balancer son stylo 4 couleurs sur la chose !

LE stylo 4 couleurs, qui, réglé sur la couleur rouge, lui permettait pendant le boulot d'ajouter artificiellement des boutons disgracieux sur les posters affichant les célèbres Bras de Pitt, le fameux acteur Petipetonien, ou encore des pustules sur le visage de toute autre célébrité gâtées par la nature afin de les rendre moins beaux par pure jalousie.
LE stylo 4 couleurs, qui, réglé sur la couleur noire, ( pour plus de précision, c'est bien connu ) lui permettait d'enclencher les bouton de la machine à Kawa à distance quand elle ne voulait pas se déplacer.
LE stylo 4 couleurs, qui, réglé sur la couleur bleue, ne marchait jamais car trop sollicité pendant la journée et qu'on pensait que rarement à en racheter.

Bref, si les humains avait comme meilleur ami le chien, le stylo 4 couleurs était clairement l'allié le plus fidèle de la secrétaire médicale.

Se relevant, Eirin extirpa en hâte son l'allié en question sous de multiples cliquettements de pinces recouverts par le bruit ambiant. Puis, jaugeant de sa double paire d'yeux un endroit où le machin géant pouvait éventuellement avoir un point faible, la Myschiffone régla le stylo sur la couleur verte, et balança courageusement son arme mortelle pourfendeur de posters sur la créature !
Mais quel effet allait avoir ce coloris sur le redoutable Ver Micelle ? Comme beaucoup, Eirin n'employait en effet jamais le vert sur le stylo, mais pourquoi ?
Était-ce parce qu'elle pouvait détruire des choses plus solide que le papier au point que personne n'osait l'utiliser de peur de causer un accident, ou au contraire parce que le vert était une couleur trop moche/inutile pour faire quoi que ce soit ? L'araignée allait vite le savoir... Toujours est-il que Biseptine, lui, bavait encore sur la peau du vilain spaghetti et ne se posait guère ce genre d'interrogation...

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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyJeu 26 Juil - 14:39

Pépète ! Hallanich* !
À ces mots, le Ver Micelle commença à délier son étreinte, mais il était déjà trop tard. La créature poussa une exclamation plaintive (inaudible, évidemment, rapport à l'absence de bouche et cordes vocales précédemment évoquée) lorsque Laïlane l'écrasa (56% de dégâts). Il fit de son mieux pour se faufiler pour échapper au corps semi-équin, mais se tordit de plus belle lorsqu'un dard acéré vint se ficher dans son flanc (22% de dégâts). Puis, après quelques spasmes, il cessa de bouger.

Le Grand Chancelier accourut vers le cadavre et le ramassa délicatement, sans dire un mot. À côté d'eux, le Roi se releva d'un bon, vint aider Linora à se remettre sur pieds et ramassa le stylo pour le rendre à Eirin. Il demanda :
C'bon, ya pus b'soin d'moé ? J'peux m'tirer d'lo ?
Oui, oui,
répondit le Sectise, semblant reprendre ses esprits, tu peux y aller Tarty.
Et j'aimerais que tu surveilles ton langage, je te l'ai dit cent fois !
ajouta-t-il alors que le Tiffanion sortait en maugréant. Il posa le corps du vers sur le coussin du trône, l'enroulant doucement sur lui-même.

Face aux regards ahuris des deux demoiselle, il se justifia d'un ton confus - enfin, à vrai dire, rien dans son visage ni dans sa voix ne laissait paraitre le moindre embarras, mais on se disait que, quand même ! même lui devait bien, secrètement, se sentir un petit peu gêné.
Je vous dois quelques explications. Avant toute chose, n'ayez pas d'inquiétude : les dards de Pépète lui avaient été retirés, vous ne risquez aucune séquelle. Pour ce qui est de M. Flète, qui vient de nous quitter, il s'agit en réalité d'un sosie du Roi, recruté récemment (d'où son terrible manque de prestige, il va devoir faire des efforts s'il veux garder son poste...).

Cette mise en scène avait pour objectif de nous assurer de votre loyauté envers l'autorité royale. Loyauté que vous avez su démontrer avec éclat ! Je vous prie de ne pas vous sentir offensée par cette méfiance à votre égard : vous comprendrez surement qu'au vu des circonstances actuelles, nous ne pouvions mettre entre vos mains une affaire d'état, sans nous être auparavant assurés - de manière fort cavalière, je l'admet, mais nous sommes pressés par le temps - que vous feriez bon usage des informations qui vous seront confiées.
Bien entendu Mademoiselle Linora, il n'était nullement dans notre intention de vous blesser. À vrai dire, la rapidité de votre réaction nous a tous surpris, Pépète la première. Elle n'attaquait jamais habituellement, du moins pas sans que je lui en ai donné l'ordre. Vous avez dû lui faire joliment peur, pour qu'elle ait ce malheureux réflexe de défense.
Sa voix était toujours neutre, mais un sentiment de tristesse transpirait malgré lui. Ou était-ce la sensibilité exacerbée des jeunes filles qui leur faisait surinterpréter ses émotions ?

Tout en parlant, il s'était déplacé vers la porte qu'il entrouvrit.
Vous êtes là, bien. Entrez-donc.
Il s'effaça pour laisser passer un grand Canul, qui s'approcha timidement.
Je vous présente M. Lhy. Il vous accompagnera durant votre mission.

Laissant les jeunes gens faire connaissance, il repassa la tête par l'embrasure de la porte et dit :
Faites venir le Dr Ticoli, voulez-vous ?

*Hallanich : terme sectise signifiant littéralement "Cher être que je respecte comme mon égal devant les dieux créateurs, ayant accepté de vous placer sous ma tutelle, je vous prie si vous l'acceptez de vous retirer séant."

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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyVen 27 Juil - 9:54

Linora, malgré la douleur, était emprunte d'un sentiment d'exaltation comme elle n'en avait jamais connu : elle se battait pour une juste cause - sauver son souverain, même si elle ne le connaissait pas - au péril de sa vie ! Se roulant sur la bête qui resserrait ses anneaux sur elle, elle sentit soudain la chose se relâcher et, pas peu fière d'avoir fait lâcher prise à l'assaillant, elle commença à se relever lentement dans l'idée d'exécuter une petite danse de la victoire, non sans jeter un coup d’œil inquiet à ses flancs, qui portaient ses marbrures louches... C'est alors qu'elle repéra le stylo planté dans le corps de la créature et la position de lanceur de javelot qu'avait la Myschiffone. Elle la remercia d'un petit signe de tête de l'avoir aidée à se débarrasser du monstre puis prit soudain conscience du silence pesant qui régnait sur la sale du trône. La scrutant du regard, elle repéra le Sectise qui s'approchait, l'air peiné et ramassait la bête qui semblait si monstrueuse quelques secondes auparavant... Tandis que le Roi lui prenait le bras pour l'aider à finir de se redresser, l'air peiné du Sectise souffla sa joie en quelque secondes.
Alors qu'elle se demandait comment on pouvait être attristé par la mort d'un tel monstre sanguinaire, le prétendu Roi employa un langage fort peu adapté à ce que l'on attendait de la part d'un souverain - ce qui expliquait peut-être l'attitude vautrée dans le trône, entre autres - et l'incompréhension de la centaure atteint des proportions ahurissantes. Le discours du Sectise vint apporter un nouvel éclairage sur la situation et, malgré son air enjoué, Linora se sentit affreusement mal. Abattue, elle se tourna vers le Ver enroulé sur lui-même, son visage exprimant une angoisse et une tristesse comment seuls peuvent en montrer les enfants. Elle ressentait tout à la fois une tristesse sans nom pour la pauvre Pépète, un dégoût d'elle-même qui allait croissant pour ce qu'elle avait fait et, tout doucement, une vague de colère commençait à poindre, colère contre les plus grands, qui n'étaient pas fichus de gérer leurs problèmes, qui recrutaient du monde pour cela et souhaitaient encore s'assurer qu'ils n'étaient pas là pour de mauvaises raisons.
Un sanglot violent agita les épaules de la jeune fille et ses grands yeux brillants papillonnèrent une fois ou deux avant qu'elle murmure, dans la direction indéterminée du Sectise et du Ver :
- Je... Je suis désolée...
Fléau sortit alors lentement de la fonte dans laquelle il s'était courageusement planqué pendant le combat et vint se glisser dans le cou de Linora, donc la lèvre inférieure commençait à trembler de façon alarmante. Sa respiration se fit saccadée tandis que ses yeux s'emplissaient de larmes. C'est alors qu'entra un Canul d'une taille bigrement impressionnante. Profitant de la distraction momentanée, Linora se retourna, enfouit son visage dans la fourrure de Fléau pour sécher ses larmes et prendre une grande inspiration qui fit frissonner l'intégralité de son corps. Un peu calmée, elle s'efforça de prendre une expression qu'elle s'imaginait neutre (ce qui se traduisit par un air franchement maussade) et se retourna pour sourire vaillamment au nouvelle arrivant, sourire qui aurait pu être convaincant s'il n'y avait pas eu ce petit tremblement au niveau des commissures des lèvres. Grâce à sa morphologie, elle était presque de la taille du nouvel arrivant, à un peu moins d'une tête près.
Elle s'avança alors et lui tendit une main qui ne tenait pas Fléau, main qui ne tremblait pas, tout en se présentant, se rappelant ses bonnes manières à la dernière seconde.
- Bjour (sa voix était à peine saccadée), moi c'est Linora.
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptySam 28 Juil - 19:41

Encore en position de "lancer", Eirin lança un regard stupéfait sur sa main, puis sur la créature, puis encore sur sa main, et encore sur le monstre géant, avant de se rendre compte de sa position grotesque qu'elle corrigea en moins de deux après que le Roi ( le faux ) lui remette son stylo recouvert de matières organique d'origines diverses. Ayant un geste de dégoût devant l'objet sale, elle sortit rapidement un autre mouchoir de son sac et appela Biseptine, qui se chargea d'enduire le papier d'une sécrétion désinfectante dont il a le secret, avant de nettoyer méticuleusement l'arme redoutable. Enfin ce qu'elle croyait être une arme redoutable.

Merci mon Biseptine. Mais j'te préviens, la prochaine fois que tu me fais peur comme ça c'est calotte sur les mandibules ! Le ton doux de sa voix contrastait énormément avec la dureté de ses mots. Considérant le stylo, elle ajouta d'une manière peu discrète : Mais tu te rends compte ? C'est trop puissant ce truc ! Je comprends maintenant pourquoi on a du mal à en trouver de nos jours.

Cependant Eirin remarqua rapidement que son air enjoué faisait tache au milieu de l'océan de tristesse qui régnait sur les lieux. Et la joie de l'araignée se changea vite en gêne devant la macabre vérité confiée par le chancelier. Elle ne put empêcher de laisser quelques larmes s'évader de ses yeux et cavaler sur son visage devant la cruauté de la scène, surtout face à une centaure sanglotant juste à côté. Entre deux tressautements de lèvres inférieure, Eirin balbutia tant bien que mal ces quelques mots en tendant d'une pince fébrile le stylo au Sectise :

Te-Tenez ! Enfermez-le, cassez-le, gardez-le... Faites-en ce que vous voulez, mais son pouvoir est trop dangereux pour que je le garde. P-Parce que j'ai pas fais exprès je... J'voulais pas moi ! C'est la faute du ver... De la couleur verte je veux dire !

Elle était en effet réellement persuadée d'avoir tué le Ver d'un coup d'un seul avec le dard aux quatre couleurs... Laissant Gambeth vaquer à ses occupations... de chancelier, diverses pensées envahirent l'esprit d'Eirin.

C'est donc ça ce que l'on appelle la guerre ? Ça consiste à se servir de gentils animaux comme cobaye pour qu'ils se fassent tuer juste après ? Mais j'veux pas faire ça moi ! Je voulais pas faire ça ! Si y'a quelqu'un qui fait la guerre contre moi et qui m'écrase mon Biseptine, moi aussi je serais triste ! Mais d'après ce qu'a dit le chancelier, c'est pas encore la guerre alors les Pépète et les gens gentils peuvent encore être sauvés, alors je dois retrouver les moutons pour restaurer la paix. Au fait, est-ce qu'on peut encore trouver du café en temps de guerre ? Peut-être pas alors raison de plus d'y aller donc.

Mais la Myschiffone fut coupée dans ses interrogations existentielles de par l'entrée d'un Canul aussi grand qu'imposant, ce qui lui fit retrouver le sourire quelque instants. Court moment assez long pour oublier un peu cette histoire, si bien qu'Eirin se risqua encore à chopper un torticolis afin de saluer le nouvel arrivant, lui tendant une pince engageante.

Et moi c'est Eirin. Salutations ! Vous c'est comment ? Le laissant répondre, elle revint immédiatement à la charge. Vous avez un fort joli prénom, mais il me dit rien. Vous aussi comme Linora vous n'êtes pas d'ici ? Parce que comme vous me voyez, j'ai pas de grand crocs, mais au moins ça permet d'avoir plus de place pour la mémoire, alors du coup je pense que que je me souviendrez de vous si vous étiez du coin, surtout que, et je suppose que c'est comme tout le monde, j'arrive mieux à me souvenir des gens grand ou au contraire très petit parce que c'est plus facile à retenir... Vous voyez ce que je veux dire ? Par exemple, vous arriveriez mieux à reconnaître un Shadok rouge à pois jaune au lieu d'un orange à pois jaune car c'est moins commun n'est-ce pas ? Attention, je ne dis pas que vous êtes bizarre ça non ! C'est juste que l'on s'en souviens plus facilement c'est tout. Et comme je l'ai dit tout à l'heure, si je m'en rappelle pas, c'est que vous ne venez peut-être pas de Capit Al pas vrai ?


[Edit du Meujeu : On dit "Capit Al" tout court, pas "la Capit Al". On dit pas "la Paris".]
[Edit de Magus : Et si mon personnage a un défaut de prononciation hein ? T'y as pensé ? <redface [/mauvaise foi] ]


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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyLun 30 Juil - 21:39

Nous somme le 12 Erbmetpes la journée à l’atelier semblait être des plus normale le ciel était bleue les clients n’étaient pas très nombreux Sizo était dans le font de son atelier en train de faire une petite chaise quand tout à coups la cloche signalant un client retenti. Sizo se retourna et alla à la rencontre de cette personne.
« Bonjour jeune canul, je suis là car nous placardons dans toutes la ville cette affiche comme vous êtes un des artisans du Roi, je viens vous demander de l’afficher pour votre clientèle. »
« Si c’est pour notre empereur je l’affiche tout de suite »
« Merci, Bonne journée »
« Merci, Bonne journée à vous aussi »
En l’affichant Sizo regarda ce qui était écrit
Citation :
"Que tout individu de 20 à 140 ans vivant, brave volontaire, sachant se battre faire les gros yeux et désirant servir sa patrie occuper son weekend, se présente au palais pour mission dangereuse d'intérêt général.
Grosse récompense en perspective.

Couard s'abstenir. quelqu'un, n'importe qui, venez s'il-vous-plait !!!

Le royaume décline toute responsabilité en cas de blessure aggravée pouvant entraîner une mort lente et douloureuse."

Le père de Sizo étant trop faible pour pouvoir répondre à cette recherche de personne il demanda à Sizo :
« Wouf Wouf WouOUFF Chô Wouf»
Spoiler:

« WouWoufff Wouf WOuf WOUouuuOuuuff WouuuFFwOuWouFf A WOuuuuuufffff »
Spoiler:

« Wouf wouF »
Spoiler:

« WuouWouf WouWoufff Wouf Woufffff wouufff WOuf WOUouuuOuuuff « Wouf Wouf WouOUFF Wouf WouWoufff Wouf WOuf WOUouuuOuuuff»
Spoiler:

[C’est long de ne presque rien dire ^^ en canul]

Le lendemain Sizo fit son baluchon, il ne savait pas vraiment de quoi il aurait besoin donc il ne pris que le nécessaire son marteau d’artisanat et quelque fournitures. Ensuite, il alla voir sa meilleur amie pour la prévenir de son départ. Elle lui souhaita bonne chance et que s’il devait partir de lui envoyer un pigeon de temps en temps pour lui raconter les évènements récent.
Sizo prit donc la direction du château pour se présenter comme volontaire
*j’espère qu’il y aura du monde, plus il y a de fou plus on rit*
Mais lorsqu’il arriva il déchanta bien vite il était le seul à se présenter pour cette quête. Un soldat du château remarqua Sizo avec son baluchon eu comme une lumière dans ses yeux
« Bonjour, vous venez pour la requête de notre empereur, je présume »
« Woui, je viens répondre présent comme volontaire »
Le soldat escorta donc Sizo à l’intérieur du palais. Les serviteurs étaient légèrement étonnés de voir quelqu’un car personne n’avait répondu à l’appel du roi. Sizo qui n’était jamais rentré dans le palais était émerveillé par la décoration et objet d’art présent dans le château son père lui avait bien décris l’intérieur du château mais l’imagination de sizo n’avait pas imaginé tout cela.
*c’est splendide ici j’aimerai bien avoir une maison comme ça…*
Le soldat s’arrêta à côté d’un grande porte et fit signe à sizo d’entrer. En ouvrant la porte il arriva dans la salle du trône, Sizo s’agenouilla.
« Bonjour Mon roi, je viens pour me porter volontaire pour la quête des moutons disparus »
Ce fût le porte –parole du roi qui répondit
« Bien je suis heureux de voir qu'il existe des citoyens près à protéger la nation. »
Puis il fit un signe de la main vers un soldat qui se rapprochât
« Er’ril va vous accompagner dans une chambre pour la nuit en attendant les volontaires qui arriverons demain. »
Puis le soldat fit signe a Sizo de le suivre. Après quelques couloirs il ouvrit une porte derrière celle si une chambre bien plus joli que tout ce que pouvait imaginer Sizo. Il y resta durant toute la nuit mais ayant peur de salir quoi que ce soit il dormit au sol dans un coin de la chambrela nuit était calme et il passa une nuit des plus tranquille le lendemain après un copieux repas (des croquettes mon royal) deux nouvelles personnes se pressentirent au château.
Gambeth après leurs entretiens avec le roi annonça Sizo
« Je vous présente M. Lhy. Il vous accompagnera durant votre mission. »
A la vu deux c’est deux personnes Sizo eu un grand plaisir car, lui qui voulait découvrir le monde , découvrit deux nouvelles éspèces qu’il ne connaissait pas. La première qui se présenta à lui fût la centaure
« - Bjour (sa voix était à peine saccadée), moi c'est Linora. »
Puis avant même que qu’il put répondre, la Myschiffone prit la parole
« Et moi c'est Eirin. Salutations ! Vous c'est comment ? »
« Bonjour ,moi c’est Sizo ,je suis enchanté de vous rencontrer ».
Vous avez un fort joli prénom, mais il me dit rien. Vous aussi comme Linora vous n'êtes pas d'ici ?
« je vi… »
Parce que comme vous me voyez, j'ai pas de grand crocs, mais au moins ça permet d'avoir plus de place pour la mémoire,
*elle pense que je n’ai pas la place pour un cerveau ??*
alors du coup je pense que que je me souviendrez de vous si vous étiez du coin, surtout que, et je suppose que c'est comme tout le monde, j'arrive mieux à me souvenir des gens grand ou au contraire très petit parce que c'est plus facile à retenir... Vous voyez ce que je veux dire ? Par exemple, vous arriveriez mieux à reconnaître un Shadok rouge à pois jaune au lieu d'un orange à pois jaune car c'est moins commun n'est-ce pas ?
*Wou,c’est quoi un shadok ?? et il y a une difference entre un rouge à pois jaune un orange à pois jaune ? *
Attention, je ne dis pas que vous êtes bizarre ça non ! C'est juste que l'on s'en souvient plus facilement c'est tout. Et comme je l'ai dit tout à l'heure, si je m'en rappelle pas, c'est que vous ne venez peut-être pas de Capit Al pas vrai ?
Quand Eirin eu fini de parler Sizo pris deux secondes pour ingurgité la quantité de question mais il devait faire prouver que lui aussi avais de la mémoire
« je viens d’un petit village non loin d’ici, mon père était un des artisans du roi. Je suis contant de voir que nous serons plusieurs pour mener à bien la quête de notre roi et rapporter la paix en petipetonie »
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyMar 31 Juil - 8:57

Le Chancelier Gambeth revint vers eux et déclara d'un ton grave :
Je comprends très bien que vous soyez sous le choc et je m'en excuse, je suis le seul responsable de ce triste dénouement. Malheureusement, il faut que vous soyez tous bien conscients que ce genre d'événement risque de se reproduire lors de votre mission. Votre sang-froid et votre détermination seront vos meilleurs atouts, car si vous ne frappez pas les premiers, nos ennemis n'auront, eux, aucune hésitation.
Tout cela est injuste et absurde, mais n'oubliez pas que nous agissons dans l'espoir d'éviter le retour des temps chaotiques qui ont précédé le Quatrième Âge.


Tandis qu'il parlait, un F'œuf-au-lait légèrement grisonnant (avec l'âge, leur fourrure blanche a tendance à noircir) entra dans la grande salle. Il se présenta à Linora comme le Dr Ticoli et entreprit de lui passer un baume apaisant sur ses contusions.
Lorsqu'il fut sorti, Gambeth les attira au centre de la salle et leur parla à voix basse. Le choix de ce lieu n'était surement pas dû au hasard : conçue pour accueillir une foule conséquente, la salle du trône présentait une acoustique très particulière, qui étouffait tous les sons. Tels qu'ils étaient placés, leurs paroles n'avaient aucune chance de se propager jusqu'aux murs, au cas où ceux-ci auraient des oreilles, et le moindre intrus ne pourrait rester dissimulé dans ce grand espace vide.

Il est temps de vous expliquer précisément ce qu'il est attendu de vous. Le soir qui a suivit la disparition des Moutons, une patrouille a saisi 300g d'haleine non raffinée, destinée à la contrebande. L'état de fraîcheur était sans équivoque : elle avait été récoltée le jour même, ce qui nous laisse à penser qu'il existerait en ville quelqu'un possédant, illégalement, un ou plusieurs Moutons, et qui chercherait à profiter de la pénurie pour spéculer sur le marché noir. Peut-être même quelqu'un lié à la disparition.
Dans tous les cas, il est crucial de récupérer ce dernier spécimen, cela permettrait au moins de redonner espoir à la population et d'alléger la pression sur les stocks de chaussettes. Malheureusement, le revendeur n'a pas pu être interpelé ni identifié. C'est là que vous intervenez : votre mission, si vous l'acceptez, consistera à remonter la piste de ce trafic pour retrouver le Mouton à sa source.
Vous serez seuls dans cette mission, nos hommes sont déjà débordés par le maintien de l'ordre. Par ailleurs, s'il devient trop flagrant que vous êtes en contact avec le pouvoir royal, vous ne parviendrez pas à approcher les trafiquants. Bien entendu, si vous êtes pris par les gardes à employer des méthodes, disons... prohibées par le droit courant, nous interviendront pour qu'il ne vous arrive aucune conséquence fâcheuse. Mais cela impliquerait de lever votre couverture, donc l'arrêt de la mission. De même, si le danger est trop grand et que la mission est compromise, vous êtes autorisés à abandonner : nous ne pouvons exiger de vous le sacrifice de vos vies.
Avez-vous des questions ?
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MessageSujet: Re: À la poursuite des moutons disparus   À la poursuite des moutons disparus EmptyMar 31 Juil - 10:23

Un peu perplexe, Linora récupéra la main qu'elle avait si gentiment tendue mais qui avait été négligée par le nouvel arrivant et finit d'essuyer les balbutiements de larmes qui perlaient à ses paupières. Haussant les épaules avec débit, elle se détourna du Canul malpoli... Pour sa défense il fallait néanmoins dire que la Myschiffone, fidèle à son habitude était entrain de l'étouffer sous les questions. Sa tirade ininterrompue - elle ne semblait pas même avoir respiré - redonna un pauvre sourire à la Centaure, qui ne put s'empêcher d'admirer, une nouvelle fois, le débit de l'araignée. *Faudra qu'on fasse un concours, une fois...* songea-t-elle un peu tristement. Mais elle était jeune et, lentement, sa tristesse s'envolait peu à peu.
N'écoutant que d'une oreille l'homme qui semblait être le responsable, elle regarda d'un œil perplexe la nouvelle espèce qu'elle découvrait : le monsieur était apparemment un médecin, que Linora laissa officier, non sans le surveiller du coin de l’œil, dès fois qu'il lui pousserait des pics venimeux ou autre surprise désagréable du genre. Finalement le vieux Docteur s'avéra être gentil et rassurant de par ses gestes lents et assurés et le baume qu'il passa sur les flancs de Linora lui fit un bien fou. [en terme de pvs... ?] Elle frissonna tandis que le baume pénétrait ses blessures mais elle serra les dents et ne gémit pas, profitant de ces quelques minutes loin des autres protagonistes pour reprendre pleinement ses esprits.
Et c'est armée d'un sourire vaillant, Fléau sur l'épaule et une nouvelle sucette - à la framboise - dans la bouche qu'elle revint vers les autres, les flancs tout luisants de baume - ce qui n'était pas si moche - et les cheveux encore un peu en bataille de sa roulade.
Elle s'approcha donc du groupe de personnes et se pencha en avant afin d'être à une hauteur moins contraignante pour la Myschiffone et écouta ce que le Sectise avait à dire tout en démêlant rapidement ses cheveux de ses doigts. Elle prit un air faussement concentré mais écouta néanmoins avec attention, hochant parfois la tête d'un air convaincu aux passages qu'elle n'était pas sûre de comprendre (*Ca veut dire quoi, Pro Ibé ? On est pas doués pour iber, si ? Ca veut dire quoi, iber ?*) puis, quand le Sectise s'arrêta, leva une main pour poser la question qui lui semblait fondamentale, mais qui paraissait si simple qu'elle avait peur de paraitre ridicule :
- Mais... Comment on est censés le trouver, ce mouton ? On se balade dans la rue en disant qu'on veut des chaussettes ?
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