À la poursuite des moutons disparus

[Oui, j'ai oublié de l'écrire, tu récupères tous tes points de vie.]

Le Sectise eu un esquissa un sourire :
Hmm, c'est à peu près ça, oui. Beaucoup de nos concitoyens sont prêts à tout pour obtenir des chaussettes, au cas où nous viendrions à en manquer, et c'est sans aucun doute ce que cherchent à exploiter les trafiquants. L'information selon laquelle il était possible de se procurer de l'haleine ou des chaussettes a déjà dû se propager, à mots couverts, et il doit être relativement aisé, pour qui en a les moyens, de s'en procurer. En se renseignant subtilement... Remonter ensuite la provenance de cette marchandise ne sera bien sûr pas simple, mais je m'en remets à votre instinct.

Il s'agit effectivement de la méthode qui m'apparait la plus susceptible de mener à un résultat. Ceci dit, si vous avez une autre idée, nous vous laissons carte blanche.

Bien, n'hésitez pas à poser des questions, si d'autres vous venaient à l'esprit. Suivez-moi.

Le chancelier les mena de nouveau à travers les corridors du palais, jusqu'à une porte en bois massif au-dessus de laquelle s'inscrivait en lettres argentées la mention "Matériel". De l'autre côté, derrière un comptoir chargé de lourds registres, s'alignait une longue série de cellules, où était vraisemblablement entreposé (et soigneusement trié) tout ce dont le personnel pourrait avoir un jour besoin, ou pas. La gardienne de ces lieux était une Dragonne à plumes [à venir dans le Bestiaire. Désolé, faudrait que je prévois ce genre de choses un peu plus à l'avance, mais bon, là ce n'est pas très important.] dont les cheveux montés en chignon et les lunettes à bordure rouge donnaient un air sévère.
Réfléchissez à ce dont vous pourriez avoir besoin pour votre mission, vous le demanderez à Mlle Cunégonde avant de sortir, déclara Gambeth en passant devant elle. N'ayez pas peur de paraître avide : nous n'allons pas faire preuve d'avarice pour une situation comme celle-ci, mais veillez toutefois à ne pas vous charger inutilement.

Mais pour l'heure...
Il avait atteint une alcôve éloignée, visiblement mieux protégée que la plupart de ses alter-ego, et dont il possédait les clés sur lui. Il fallut faire jouer plusieurs serrures, ainsi, apparemment, que d'autres mécanismes cachés à la vue du profane, pour ouvrir la porte en métal. À l'intérieur se trouvait des objets semblables à nuls autres, probablement d'une grande valeur étant donné le soin avec lequel ils étaient disposés, et de nombreux coffres qui en renfermaient surement d'autres. Il s'approcha d'une commode, qu'il déverrouilla tout en murmurant des paroles inaudibles, et dont il sortit un ensemble de chaussettes.

Elles n'avaient en apparence rien de bien particulier, si ce n'est qu'elles n'avaient pas dû servir beaucoup. Mais lorsqu'on les frôlait, on ressentait un picotement étrange, et l'impression que l'on pourrait découvrir, si l'on apprenait subitement à entendre les couleurs ou à modeler le métal comme de la glaise.
On appelle cela des "chaussettes de combat", leur expliqua-t-il. Leur usage est normalement prohibé dans tout le Royaume, mais exceptionnellement... Elles pourraient vous être d'un grand secours. Faîtes preuve de prudence si vous devez vous en servir, non seulement parce qu'elles pourraient vous faire arrêter par les forces de l'ordre, mais aussi et surtout parce que certains de leurs pouvoirs sont dangereux si mal employés.

Il expliqua la façon de les utiliser : une affaire de sensations, pour l'essentiel, qui leur apparaitrait plus claire dès qu'ils les auraient essayées ; et détailla les capacités offertes par chacune, auxquelles ils accèderaient à mesure que leur corps et leur esprit s'y habitueraient.
Je vous propose d'en emporter deux chacun. Nous ne pouvons vous en céder davantage, car notre stock est assez limité et elles pourraient se révéler nécessaires aux gardes si la situation empirait.
Attention, si jamais vous envisagez de vous les échanger, n'en portez surtout jamais plus de deux à la fois. Au-delà, les effets secondaires sur l'organisme sont incertains.

Spoiler:

Sous les bonnes paroles du Chancelier, Eirin se résigna à garder l'arme tueuse de ver et l'enferma dans son sac à main à quadruple tour.

Un ersatz de sourire lui était toutefois revenu à l'annonce de l'arrivée imminente d'un médecin, se disant que celui-ci pourrait éventuellement soigner le "souci" dont elle et Biseptine étaient victimes. Mais elle ravisa sa décision dès l'entrée du Dr.Ticoli ; Peut-être que celui-ci était affilé à la doctrine d'Acéthamol - là n'était pas la question - mais il est bien connu parmi la croyance populaire que les F'œufs-au-lait ne peuvent boire du café ( sinon leur fourrure vire au F'café-au-lait ) . Pestant intérieurement contre son manque de chance, Eirin préféra profiter du temps d'attente pour mieux faire connaissance avec celui qui devait devenir son compagnon de route.

Citation :

« je viens d’un petit village non loin d’ici, mon père était un des artisans du roi. Je suis contant de voir que nous serons plusieurs pour mener à bien la quête de notre roi et rapporter la paix en petipetonie »

Un air de curiosité s'esquissa sur son visage de l'araignée à la mention de l'artisanat.
Ah mais c'est super ça ! Et il s'occupe de quoi ?
Malheureusement pour elle, le Canul lui répondit qu'il ne s'agissait pas de café ou de chapeau, du coup, cela ne l’intéressait que peu.
Euh... Super oui ! Et puis la paix, c'est mieux pour les affaires pas vrai ? Enfin... Je crois.

Mine de rien, la conversation entre la Myschiffone et son vis-à-vis avait durée un bon bout de temps, si bien que le fait de revoir la centaure galoper à travers la salle après application du traitement la fit sursauter quelque peu. Elle était néanmoins heureuse que Linora était revenue plus pénible active que jamais. Envoyant à la quadrupède un sourire complice, et après s'être assurée que Biseptine suivait le mouvement, la petite secrétaire suivit d'un pas léger ce cher Chancelier Gambeth. On ne pouvait pas refuser les propositions d'un homme au sang bleu, surtout si ce dernier était au moins trois fois plus grand que vous.

Saluant Mlle Cunégonde au passage ( qui était quelque part une sorte de consœur ) avec toute la candeur dont Eirin était capable sous le bruit des cliquetis de clés, la troupe arriva dans une salle aussi étrange que métallique, dont leur aristocratique guide en leva le mystère qui se présentait sous la forme de chaussettes multiples et colorées. Écoutant brièvement les explications du Chancelier, l'araignée terrestre fut rapide à se décider et son choix se porta sans surprise sur les chaussettes de combat les plus colorées ; L'une d'entre elles portait l'étiquette "Chaussette de guérison" , et autant cette dernière était d'une teinte relativement sobre, autant l'autre chaussette, qui se présentait sous la forme d'une "Chaussette de soin" aurait pu avoir eue un Myschiffon comme ancien propiétaire tant ses motifs asymétriques et ses couleurs indescriptibles auraient pu agresser la vue d'un malvoyant - voire d'un aveugle - ou encore avoir été fabriquée pour un fripier daltonien.

En tous cas la combinaison des deux soquettes de pouvoir était pour ainsi dire hautement riche en couleur.

Enfilant lesdites chaussettes, d'où les autres protagonistes pouvaient ainsi voir que les pieds de la Myschiffone étaient faits de la même manière que ses mains, une vibration parcourut tout son corps en passant par ses yeux qui devinrent brouillés par la suite ( Et ce n'était pas à cause des couleurs, ce qui était autrement plus inquiétant ) . Elle garda néanmoins un semblant de lucidité afin de poser les bonnes questions à Gambeth.

On est un peu comme des chevaliers, mais avec des chaussettes à la place des armures quoi. Au fait j'ai pas demandé, mais on a le droit de les mettre maintenant ? Comme il était de toute manières trop tard pour rattraper son erreur, elle enchaina sur une interrogation plus constructive afin de laisser le Sectise en proie au doute. Du coup on doit retrouver ceux qui ont volés les moutons, mais si les gardes ont trouvé de l'haleine de contrebande quelque part, vous avez peut-être une idée d'où on peut chercher du coup ? Nonobstant notre bonne volonté, autant chercher une aiguille dans le chapeau de la Grande Araignée si on doit faire tout le royaume à trois...

Si vous voulez, on peut discuter de tout ça autour d'un bon thé, d'un grand café et de petits gâteaux... Certes, le problème est grave mais on pourrait prendre un biscuit ? Ma grand-mère me dit toujours que de prendre un biscuit peut résoudre tous les problèmes.

[Je fais un peu court, toutes mes excuses, point wifi oblige ><]
Linora avait beau chercher il ne lui vint, pour une fois, pas d'autre question... Un poil déçue, elle emboîta le pas du Sectise qui les guidait vers une nouvelle salle. Ouvrant de nouveau grand ses yeux et oreilles, la Centaure salua d'une main enjouée la Dragonne à plumes avec un sourire ravi en s'imaginant tout ce qu'elle pourrait bien demander *Plus de sucettes ? Des fers plus ergo... Pratiques ?*
S'approchant de ce qui semblait être la commode aux mystères, Linora se mit à piaffer d'impatience puis, une fois le meuble ouvert et ses mystères révélés, se pencha pour regarder de plus près, les yeux brillants. Les conventions habituelles auraient voulu que, en faisant un gros plan depuis l'étagère de présentation des chaussettes secrètes on voie à peine dépasser les grands yeux de la Centaure, brillants de curiosité... Malheureusement, du haut de son mètre quatre-vingt, Linora dépassait largement l'étagère en question et l'effet comique fut quelque peu atténué. Néanmoins, après s'être effacée quelques secondes pour laisser la Myschiffonne, qui semblait décidée, choisir ses chaussettes, elle revint à la charge avec l'air concentré. Passant légèrement les doigts sur les quelques chaussette merveilleuses qui s'offraient à elle, la jeune fille mit quelques minutes à faire son choix. Très vite, elle prit la chaussette intitulée Chaussette de duelliste, qui s'imposa naturellement à elle après la scène qu'elle venait de vivre, mais le deuxième choix fut plus difficile. Enfin, la main de Linora s'arrêta sur la Chaussette de faiblesse.
Ecoutant à peine ce que disait la Myschiffonne, la Centaure enfila ses deux trouvailles d'un air absolument ravi.

Oh oui, vous pouvez les enfiler, bien sûr ! Par contre, je vous demanderais de ne pas les essayer dès maintenant. Surtout pas ici, ajouta-t-il en jetant un regard circulaire à la pièce. Nous vous laisserons l'occasion de tester leurs capacités d'ici quelques minutes, lorsque nous aurons terminé avec le matériel.

Lorsque la main hésitante de Linora se posa sur la chaussette de Faiblesse, il approuva d'un hochement de tête. Une combinaison classique, mais qui avait fait ses preuves.
Il eut un sourire lorsqu'Eirin évoqua le dicton de sa grand-mère.
Pardonnez-moi, je n'avais pas pensé que vous pourriez avoir faim. Il se pencha à l'extérieur et appela : Mlle Cunégonde, pouvez-vous appeler Viktor et lui demander de nous rejoindre avec une collation.

L'haleine de contrebande a été trouvé lors d'un simple contrôle de routine, et son propriétaire n'a pas pu être identifié, voila pourquoi nous n'avons pas de piste formelle. Ceci dit, plusieurs directions peuvent être envisagées. Il y a fort à parier que la pègre sera au courant d'un tel trafic, mais il peut être dangereux d'enquêter dans les quartiers mal famés. Vous pourriez également fouiller du côté de la haute société, certains d'entre eux seront probablement prêts à faire monter les enchères. Reste à pouvoir intégrer le milieu. Enfin, parmi les citoyens qui tentent de semer le trouble, il y en a peut-être qui n'hésiteraient pas à s'associer ou à couvrir ce genre de fait, ne serait-ce que pour démontrer l'impuissance du pouvoir royal.

Spoiler:

Eirin posa un doigt tissé sur son menton et se mit à réfléchir ( Et cela arrivait plus souvent que ce que les mauvaises langues pouvaient prétendre... ) sur les objets éventuels dont le trio pourraient avoir besoin pour mener l'enquête. C'est qu'ils avaient étés choisis pour prétendre à une mission d'ordre royale, il ne fallait rien laisser au hasard !
Sa cogitation neuronale dura jusqu'au moment où le subordonné désigné par Mlle Cunégonde apporta la fameuse collation sur un plateau argenté, qu'il servit par la suite aux personnes présentes.

Une collation "frugale" selon Viktor. Un véritable festin aux yeux d'Eirin, qui en oublia vite ses réflexions précédentes ( et prouvant par ce fait que les mauvaises langues ont toujours raison ! ) .

Il se présenta devant ses quatre yeux noirs un service en argent finement décoré, qui présentait avec grâce des petits gâteaux secs, à côté desquels se trouvait des petites cuillères à café comme elle en avait jamais vue tant elles scintillaient de milles feux. Et à propos du café, à côté du thé, il y avait du café ! Même que celui qui l'avait préparé devait connaitre son métier car il ne sentait même pas la chaussette sale ! Mais après tout, que s'attendre à d'autre de la part du personnel du Royaume ?

Chassant rapidement de la bave qui avait squatté le coin de sa bouche suite à cette vue idyllique, la petite secrétaire était toutefois assez fébrile ; Elle se sentait presque indigne de poser des traces de doigts sur les cuillères parfaites, et tenait d'une main ferme la laisse de Biseptine pour pas qu'il ne pose ses pattes gluantes dessus. Mais craignant intérieurement que le Moustimace commette "l'irréparable" en s'agitant une fois de trop, Eirin se décida enfin à saisir le couvert en argent, à extraire la boisson caféinée de sa tasse avec celui-ci afin d'en donner à son insecte domestique, puis à enfin porter à sa bouche le récipient contenant le précieux liquide. Lentement. Délicatement. Doucement.

Ses mains dissimulaient l'expression de son visage à cet instant, mais si l'on en jugeait par la vitesse à laquelle elle avala goulûment sa lampée puis par la moustache brune ornant le tour de ses lèvres une fois la tasse posée, nul doute qu'elle avait appréciée le café à sa juste valeur. Elle prit promptement un gâteau au thé qu'elle se préparait à tremper dans le liquide brun, mais comme elle manquait de matière, l'araignée terrestre héla brusquement :

DU CAFÉ ! Heu...

La Myschiffone réalisa soudainement aux nombreuses paires de regards hagards qui convergeaient dans sa direction qu'elle se trouvait non pas dans un salon de thé, mais dans un Palais Royal, celui de son royaume qui plus est. Pas gênée pour un sou pour autant, car ayant l'habitude d'être victime de sa gourmandise au travail ( Sauf que là-bas, c'était "relativement toléré" ) Eirin trouva vite de quoi se tirer de ce mauvais pas en jetant un oeil à ses nouvelles chaussettes. Cela lui donna une idée.

Hem... Pardonnez-moi, ça m'est venue comme ça. Une idée m'es passée par la tête et disons que je l'ai pensé aussi vite que je l'ai dit, ça doit vous arriver de temps à autre non ? Non ? Enfin ce que je voulais vous dire par là, ou plutôt vous demander, Grand Chancelier, serait si parmi le matériel allouable, quelques récipients de café, de ce café, en ferait éventuellement parti.

N'y voyez pas là un excès de gourmandise de ma part, Grand Chancelier, non non non ! De plus, ce n'est absolument pas mon genre de me jeter sur la boisson comme ça, aussi tentatrice soit-elle. Disons que... Allez ma vieille, trouve vite une excuse valable pour pas passer pour une grosse Gayrande devant tout le monde ! Peut-être... Éventuellement... Que certaines personnes, eux, ne seraient pas insensibles devant ce délicieux breuvage. Parce oui, il est plus qu'excellent. Je pense en particulier aux membres du temple d'Acéthamol, qui en raffolent pas mal... Si jamais on en rencontre un, ça peut toujours servir pour l’enquête n'est-il-pas ?

Réitérant l'astuce de Linora, la secrétaire observa tour à tour les membres de l'assemblée avec des yeux écarquillés de malice. Etait-ce là une ruse d'Eirin pour mieux faire passer son incorrigible mauvaise foi, ou bien encore un effet secondaire provoqué par l'excellentissime café ? A l'instar de ses paroles, elle semblait étonnement calme et posée. Certainement là le fruit des années "d’entrainements" .

Trop occupée à enfiler lentement mais sûrement ses toutes nouvelles chaussettes, Linora ne portait aucune attention aux alentours. Etirant lentement l'haleine tissée jusqu'au-dessus de son coude, la jeune Centaure profita de leur aspect tout à fait original. Pour commencer, n'ayant jamais vu de chaussette de cette forme et n'étant pas franchement aidée par la morphologie atypique de la Myschiffone, l'option "enfiler mes chaussette sur mes bras" lui parut la plus judicieuse en termes de volume et de praticité. Cela lui offrait donc un point de vue tout nouveau sur les chaussettes, à commencer par la chaussette de duelliste, dont les tons rouges vifs à orangés n'étaient pas du tout pour déplaire à la jeune fille. Ces chatoyantes couleurs dessinaient des éclairs d'un délicieux orange qui semblaient se concentrer vers la main de la Centaure, comme pour lui conférer un pouvoir nouveau, ce qui était somme toute le cas. En contraste saisissant avec cette première chaussette, la chaussette de faiblesse s'ornait de couleurs vertes acidulées et pétillantes qui auraient à merveille pu s'adapter à une sucette, par exemple (à tout hasard). Des pois d'un vert légèrement plus sombre venaient en compléter l'ornement, disposés de façon de plus en plus resserrée lorsque l'on redescendait du coude à la main de la porteuse.
Ravie, cette dernière jeta un coup d’œil furtif aux autres personnes présentes dans la salle et eut un sourire clairement annonciateur de catastrophe et, sifflotant légèrement d'un air par-fai-te-ment innocent, tendit un bras recouvert de vert - presque comme par hasard, dans un mouvement quelconque qui pouvait passer pour naturel - vers la bestiole qui accompagnait la Myschiffone partout. Se concentrant, elle essaya de faire réagir la chaussette, histoire de ramollir un peu les pattes de la bête [Il y a un jet à faire pour l'utilisation d'une chaussette ou pas ?] puis se tourna avec un enthousiasme qui n'avait pas grand besoin d'être simulé vers le plateau de gâteaux qui venait d'entrer, tendant une oreille et un œil inquisiteurs vers la bêbête pour voir comment elle réagissait.

Ce n'était effectivement pas la frugalité qui caractérisait le mieux la "collation" : tranches de Garlouk braisées, verrines à la Plagette, émincés de Blhgk et soufflés d'Hypamphage côtoyaient encore d'autres mets délicats inconnus des profanes. Tout ceci reposait sur des plateaux qui eux-mêmes reposaient sur... rien.
Ils flottaient mollement à portée de chacun (ce qui impliquait une altitude variable dans le temps, rapport aux différences de taille des personnes en présence), suivis par un costume de majordome apparemment vide. Toutefois, les mouvements du veston laissaient apparaître tantôt un petit os luisant, élégamment pourvu d'un anneau d'argent. La Côte d’Émail continua à faire mouvoir les amuse-gueules, suggérant discrètement des assortiments en essayant de ne pas gêner la conversation.

Citation :

DU CAFE !

Après un instant de stupéfaction, le Grand Chancelier, en grand maître du sang-froid, reprit ses esprits.
Oh oui, bien sur que nous fournirons les vivres nécessaires pour la mission*, et le café peut en faire partie. Mlle Cunégonde va s'en charger. Autre chose ?

Pendant ce temps, Linora, complètement dans son monde et ne prêtant guère attention à ce qui se passait autour d'elle, vit le Moustimace chanceler au-dessus d'une tasse servie par Viktor et s'affaisser avec un grand PLOUF dans le liquide brunâtre. L'effet de l'apport soudain de caféine, combiné à la perte de vitalité, provoqua chez lui une série de spasmes très amusants aux yeux de la Centaure.

M. Lhy ? Quelque chose ne va pas ?
Depuis quelques minutes, bien que personne ne s'en fut rendu compte, le Canul n'avait pas dit un seul mot. Il était comme pétrifié, les yeux hagards, la main suspendue au-dessus d'une chaussette élémentaire de feu. Peut-être un peu plus sensible aux vibrations dégagées par l'ouvrage, il avait sans doute entrevu les pouvoirs gigantesques qu'il recelait, et s'était soudain senti dépassé par l'ampleur de la charge qui reposait sur leurs épaules.
L'interpellation de Gambeth sembla le ramener à lui. Retirant sa main, il recula maladroitement, butant sur les coffres et les meubles. Arrivé à l'entrée de la pièce, il bafouilla un genre d'excuse, se retourna et parti d'un pas mal assuré vers la sortie de l'entrepôt.

Viktor, veuillez raccompagner notre jeune ami à sa chambre. Vous pouvez laisser vos plateaux sur le comptoir, merci. (Mlle Cunégonde fit une grimace) Assurez-vous qu'il ne manque de rien.
Gambeth se retourna vers les jeunes filles avec un sourire encourageant :
Beaucoup d'annonce pour une seule journée, n'est-ce pas ? Je suis sûr qu'il nous rejoindra dès qu'il aura surmonté ce stress passager.

Il les invita à sortir de la pièce, qu'il referma aussi soigneusement qu'il l'avait ouverte, et les laissa finir de compléter leur équipement.

Spoiler:

Eirin ne trouva aucun autre matériel éventuel à ajouter à la liste. Il faut dire aussi qu'elle n'y avait guère réfléchi à cause du fait que son cher Biseptine, encore lui, s'était fait remarquer en se mettant à plonger dans le café puis à danser la tecktobide d'une manière tout à fait singulière sous le sourire amusé de la Centaure.

N'osant piper mot, bien que son expression embarrassée et ses lèvres pincées parlaient à sa place, la Myschiffone récupéra l'insecte gourmand et le sécha au moyen d'une serviette de son plateau prévue à cet effet. Posant le Moustimace maintenant propre sur sus genoux pour ne pas avoir à subir ce genre de désagrément par la suite, ce n'est qu'au bout de quelques secondes qu'elle osa enfin à expliquer les raisons -ou du moins, celle qu'elle croyait- de l'acte commis par la bête volante.

Je crois que je ne suis pas la seule à aimer votre café on dirait...$

Elle n'eut comme seule réponse un battement d'ailes faiblard de l'insecte épileptique, qui ne brisa point le silence pesant, mais ce dernier était apparemment provoqué non pas par le plongeon dans le café, mais par l'état second dans lequel semblait être M.Lhy. C'était impressionnant à voir, son visage en proie au stress ressemblait à celui de des plus grands stylistes Myschiffons en proie à la réflexion sur un nouveau modèle de chapeau à géométrie variable.

Sans rien dire, l’araignée terrestre regarda le Canul repartir dans ses quartiers, puis sortit de la pièce sous l'invitation du Chancelier, Biseptine dans ses bras.

Grignotant un gâteau pendant qu'elle savourait son tout nouveau pouvoir, réfléchissant enfin sérieusement à ce dont elle pourrait bien avoir besoin. Elle était à peu près sûre d'avoir ramené de chez elle tout ce qu'il lui fallait. Bien sûr elle n'aurait pas craché sur un carap... Un capar... Une carap... Bref, une armure pour Centaure, mais elle doutait que ce soit de la plus grande discrétion et, surtout, se faire passer pour des personnes, disons, lambda, risquait d'être beaucoup plus dur avec trente kilos d'acier sur le dos. Elle secoua donc la tête négativement, regardant le Canul s'en aller d'un air assez triste et, profitant de la distraction, récupéra quelques gâteaux qu'elle fourra dans les poches latérales de son sac.
Elle passa par la suite la porte, les poches gonflées de façon fort peu subtile et attendit impatiemment la suite du programme.

Gambeth les mena de nouveau à travers les longs corridors du château, jusqu'à une salle en sous-sol. Mais lorsqu'ils entrèrent, ils tombèrent au beau milieu d'un paysage quasi-désertique, s'étendant à perte de vue et balayé par une légère brise. Impossible d'en croire leurs yeux, et pourtant ce décor était bel et bien devant eux. Toutefois, l'incrédulité poussait leurs esprits à refuser l'évidence : quelque chose clochait, comme un genre de défaut dans la perspective.
À une dizaine de pas, un Omigari affrontait une sorte d'ombre vaguement humanoïde, dans un combat apparemment sans concession mais qui ne semblait blesser aucun des deux adversaires. Un Halluci-renne les observait d'un peu plus loi en hochant machinalement de la tête, visiblement si absorbé par la scène qu'il ne s'aperçut pas de la présence des nouveaux arrivants.

Le Grand Chancelier toussa poliment afin d'attirer son attention. L'Halluci-renne eut un sursaut, le décor grésilla un instant avant de disparaitre, laissant la place à une grande salle carrée, aux murs matelassés, où était rangés quelques uniformes ainsi que les mannequins utilisés pour l'entrainement des gardes aux arts martiaux (les armes étaient interdites afin d'éviter les abus, mais les agents de l'ordre public devait être en mesure de maîtriser tout citoyen turbulent, quelque soient sa taille, son nombre de bras ou la longueur de ses crocs). L'Omigari, clignant des yeux comme s'il sortait d'un rêve éveillé, sembla un instant perdre l'équilibre ; son rival, lui, s'était évanoui avec le paysage.
Vint alors le temps des présentations : Gonzague, agent personnel de Gambeth, qui accompagnerait les nouvelles recrues dans leur mission ; ainsi que Maître Jamax, illusionniste de renom, engagé par la couronne pour son invention révolutionnaire, la Zymullassion de combat. Il s'agissait d'une méthode d'entrainement sans danger, basée sur la capacité naturelle de son espèce à créer des leurres visuels.

Mieux vaut vous faire essayer, vous comprendrez vite.
Disant cela, Maître Jamax ferma les yeux dans un effort de concentration intense. Les couleurs de la salle se floutèrent petit à petit tandis qu'apparaissait un nouveau décors, cette fois-ci de prairies verdoyantes ondulant légèrement vers le lointain. L'illusionniste et le Chancelier avait disparu, ne restait plus que Linora, Eirin et Gonzague. Pourtant, la vois de Jamax leur parvint, semblant sortir de nulle part :
Ça, c'est juste pour faire joli.

Voici les adversaires, fictifs s'entend, que vous allez affronter.
Tandis qu'ils prononçait ces mots, 4 silhouettes apparurent, semblables à celle qu'elles avaient aperçue auparavant. Elles étaient assez informes, peu détaillées, hormis leurs pieds : chacune portaient une paire de chaussettes de combat.
Ne craignez rien, ils ne peuvent vous faire aucun mal. Par contre, vous allez devoir faire comme s'ils représentaient une réelle menace. La barre rouge que vous voyez au-dessus de vous (en effet, un rectangle flottant venait d'apparaître au-dessus de chacune de leurs têtes, de même que pour leurs opposants) symbolisera vos chances de survie, s'il s'agissait d'un combat réel. Vous devrez prendre garde à ne pas la laisser tomber à zéro, il est indispensable que vous soyez conscientes de vos propres limites. Vous pouvez porter des coups à vos adversaires, ou vous entrainer à utiliser vos chaussettes, je ferai réagir les illusions et modifierai les barres en conséquence.

Voyons voir ce que vous valez, je vous laisse l'initiative.

Spoiler:

Linora était face à un conflit de priorités d'une ampleur encore jamais atteinte. Elle souhaitait reprendre l'un des délicieux gâteaux dont elle avait fait l'acquisition sur le plateau précédemment exposé, qu'elle avait glissés dans l'une de ses poches de sac à dos mais ne voulait pas risque de faire des taches sur ses chaussettes... Toute à son angoisse existentielle, elle tenta d'abord de se contorsionner pour en attraper un avec les dents et elle était entrain d'envisager de peut-être enlever une de ses chaussettes pour se simplifier la vie quand ils pénétrèrent dans une salle dont la taille et la singularité la coupèrent en plein élan. Ebahie, elle embrassa la salle du regard - qui se fit passablement déçu quand elle revint à l'état qu'elle imaginait être normal - et écouta d'une oreille attentive - pour une fois - tout ce que racontait le monsieur.
Quand les prairies apparurent, elle battit des mains d'un air béat, sans même remarquer Fléau qui, comprenant enfin pourquoi sa maîtresse prenait des positions ridicules depuis dix minutes, était allé lui récupérer un gâteau qu'il lui tendait de l'une de ses pattes arrières. Voyant émerger les silhouettes vagues, Linora racla le sol d'un sabot surexcité et éclata d'un rire enfantin, ravie de pouvoir tester ses tous nouveaux jouets.
Remarquant enfin Fléau, elle attrapa rapidement le gâteau avec les dents, l'engloutit en deux bouchées et, avec un grand "WOUHOUUUUUU ! J'ADORE CET ENDROIIIT !", leva les deux bras et se jeta sur la silhouette aux chaussettes de Guérison et d'Invocation car c'était la plus proche.
Galopant à perdre haleine, elle se redressa au dernier instant sur ses pattes arrières et décocha un direct du gauche en direction de ce qui devait être la taille de l'apparition.

[T_T]

Eirin eut le droit à sa nouvelle surprise de la journée lorsque le décor, auparavant dénué de couleurs et fermé, se changea sous ses pieds en une gigantesque prairie avec brins d'herbes, cheveux dans le vent et tout et tout... L'illusion était parfaite.

Peut être trop d'ailleurs.

Dubitative dans un premier temps en entendant la voix de l’illusionniste, elle se frotta sa double paire d'yeux par la suite afin de vérifier si tout cela n'était pas une hallucination collective ou quelque chose du genre ; Il faut dire que cette histoire de changement brutal de l'environnement, avec cet effet de flou déformé durant la transition, suivi de la vision d'êtres déformés qui ressemblaient, au mieux, à des bonhommes bâtons à chaussettes, lui rappelait quand un monsieur à l'odeur bizarre lui décrivit les monts et merveilles du "monde par delà le monde" pendant une paire de minutes, jusqu'au moment où le monsieur en question fut renvoyé par le service de sécurité de son cabinet. Son patron lui expliqua par la suite qu'il était devenu fou à cause d'abus évident de "Substances issue de l'herboristerie éventuellement non tolérée par l'organisme du Petipotonien lambda". La Myschiffonne se demanda dès lors si un tel produit se trouvait éventuellement dans la collation de tout à l'heure...

Sauf qu'il n'était pas temps de se poser ce genre de questions, aussi Eirin profita de ce monde virtuel "trop mignon" -selon ses mots- afin de passer à sa seconde considération, celle de tester en toute sécurité l'arme meurtrière, le fameux stylo vert.
Reculant de deux pas afin de tenir la distance nécessaire au lancer, la petite araignée serra sa langue noirâtre entre ses crocs et visa le porteur des chaussettes de Guérison et d'Invocation sans même voir la Centaure débouler à bride abattue sur lui
Trop tard : Il lui fallait tester les limites de la dangerosité de son arme, et le coup était déjà parti dans un"Watchaaaaa !!!" tonitruant braillé durant l'effort !

Gonzague s'était remis en position de combat, dans une attitude de maîtrise parfaite de son corps. Celui-ci avait beau être dépourvu de muscles, on aurait cru les voir se bander tandis qu'il s'apprêtait à passer à l'offensive.
Après avoir minutieusement étudié ses adversaires, il sortit une fléchette, dont il frotta la pointe contre sa peau. Pendant un court instant, une légère odeur flotta dans l'air, faisant bailler toutes les personnes présentes.
Puis d'un geste vif et expert, il lança l'objet vers une des ombres, avec une précision chirurgicale.

Le trio ne fut pas long à se mettre en branle. Linora mena la charge et fonça avec toute la fougue de la jeunesse vers la première ombre, mais celle-ci fut plus rapide et para le coup de sabot (Échec critique, donc qui compte comme une attaque à mains nues : 15% de dégâts).
Eirin eut plus de chance avec son stylo fétiche, qui toucha sa cible sans bavure (Transperçant faible face à souple, 22% de dégâts).
Quand à l'ombre qui avait été visée par Gonzague (34% de dégâts), elle s'écroula en arrière et commença d'émettre d'étranges sons, rappelant vaguement des ronflements.
Désolé, je suis pas encore tout-à-fait au point sur les bruitages, s'excusa la voix de Maître Jamax.

Les Zymullassions ne tardèrent pas à répliquer. Les prolongements qui leurs servaient de membres prirent des formes plus nettes et inquiétantes. Celle qu'avait attaqué Linora arborait désormais un genre de longue liane, qu'elle claqua en direction de la Centaure. Celle-ci n'eut pas vraiment mal, mais ressenti un léger picoti au moment ou l'illusion était supposée la toucher. Elle remarqua également que la barre rouge flottant au-dessus d'elle clignotait et venait de se raccourcir (19% de dégâts). L'une des chaussettes de l'ombre se mit à luire légèrement, et une réplique miniature de la Zymullassion apparut à ses côtés (Invocation secondaire, pour 20% de vie).
Sa voisine, armée d'un appendice plat et effilé, se jeta sur Gonzague dans l'intension non dissimulée de le découper en rondelles. Celui-ci effectua un geste souple et fut à peine effleuré (Échec critique, donc échec de l'arme naturelle : 1% de dégâts). Pourtant, un sentiment d'insécurité soudain envahit les 3 combattants, comme s'il sentait que l'illusion était réellement trop puissante pour qu'il vaille la peine de l'affronter (Masque).
En revanche, il ne put esquiver totalement l'attaque qui lui fut portée dans le dos par un troisième adversaire, équipé d'une longue pique (Échec de l'arme naturelle : 10% de dégâts). Fort de son avantage, il se retourna vers Eirin et lui lança (probablement) un regard noir. À son tour, la Myschiffonne ressenti une démangeaison désagréable, tandis que l'indication lumineuse qui la coiffait décroissait, lentement mais sans s'arrêter (Brûlure, 10% de dégâts /tour).
La dernière illusion reposait sur le sol, immobile, toujours accompagnée du bruitage amateur.

Spoiler:

Pourquoi le machin sur ma tête fait bip ? Et puis surtout, pourquoi ça me gratte comme çaaaaaaa ??!!! J'suis sure que c'est ce... qui... AAAAHHH!!!!! Ca m'en brûuuuuleeuuuhh!!!

La Myschiffonne entama ce qui aurait pu être une magnifique danse de la pluie si seulement la situation s'y prêtait un tant soit peu mieux que ça. Le danse rituelle n'était d'autant pas de vigueur que les démangeaisons la déconcentrait au plus haut point. Et la jeune disciple d'Acéthamol n'aimait guère cela, puisqu'elle ne parvenait pas à garder la tête froide devant la situation.

Mieux vaut avoir tête en glaçon que tête dans le c*n. Comme le précisait si bien le Paragraphe M-G, Verset 500, par Acéthamol en personne.

Aussi, elle fit une très courte prière à son Dieu avant de transférer toute sa rage dans son pied sa pince gauche, porteur de la chaussette en trèfle, qui écrasa le sol sans aucune pitié. S'en suivit un éclat de lumière bref et intense qui la surprit au point de tomber en arrière. Et bien qu'elle trouvait la réaction fortement disproportionnée comparé à son action, le résultat était bel et bien là : Les démangeaisons avaient cessées comme elles étaient venues.

Ah ! Je l'ai eu, ce maudit acarien des bois ! Finit-elle par conclure après avoir zieuté sous ses pinces vengeresses, pourtant immaculée de tout insecte.
Puis se tournant vers le Zymullassion lui ayant lancé un regard méchant avant que sa mésaventure arrive.
Quand ça gratte, rien de tel qu'une petite piqûre ! Vous allez voir, vous allez vous sentir tout détendu après !
Après quoi Eirin arma son stylo sur la couleur verte - qui a donné de bons résultats jusque là - puis administra son traitement sur l'illusion aux prises avec Linora, (Le 1) sans prendre en compte le fait que ce n'était pas lui le responsable de ses blessures.

Mais comme ils ont tous la même tête, et que le stylo était déjà lancé de toutes ses forces de Myschiffonne, c'était de toute façon un peu beaucoup trop tard pour faire machine arrière...

- Mé... Aïeuuuuuuuuh ! ... Ah non, ça va, ça fait pas mal en fait.
Perplexe, Linora regarda le flanc sur lequel la liane avait claqué, intact... Bien heureuse de ce coup de chance - elle avait complètement zappé qu'elle ne pouvait pas réellement être blessée dans cette illusion, elle contre-attaqua avec rage en agrippant la liane qui l'avait attaquée des deux mains, celle portant les éclairs orangés [chaussette de duelliste, Riposte, -2 PC] brillant un moment d'un éclat puissant, qui l'aida à tirer la liane vers elle. Elle envisagea un instant d'y mordre à pleine dents avant de se dire que ce ne serait franchement pas raisonnable et pour tout dire carrément dégueu et l'écrasa tout simplement d'un grand coup de sabot, ignorant superbement la réplique miniature de son opposant.
Remarquant que leur troisième compère se battait contre deux adversaires (en plus, ça rime) et que l'un d'eux venait de lui porter un sale coup de lance, elle leva sa main gauche chaussettée de vert et se concentra sur le porteur de lance, qui se prit un éclair vert malsain partant de la chaussette. [Chaussette de faiblesse sur Zymullassion 3, Affaiblissement 3, - 3PC]

[Je me souviens plus de ce qu'on avait dit mais la Riposte + l'attaque qui va avec comptent bien comme une seule action ?]

[C'est bien ça, une seule action.]

Une nouvelle fléchette jaillit des mains de Gonzague et alla traverser la Zimullassion qui molestait sans vergogne Linora.
À peine finissait-il son geste qu'un crépitement se fit entendre. L'une de ses chaussettes (celle avec les rayures jaunes et noires) se hérissait tel un chat mal luné, les fils d'haleine dressés vers l'extérieur comme mus par une force occulte. Des étincelles parcoururent un instant la surface de l'Omigari, avant de se rejoindre en un même point, d'où elles jaillirent en un éclair vers l'illusion à la lance [Flèche élémentaire sur Zymullassion 3, -2PC].

Galvanisée par son superbe lancer, Eirin exécuta de nouveau à la perfection le geste de son lancer : focalisation sur sa cible, élan du bras vers l'arrière, jeu des articulations, courbe parfaite du poignet... c'eut pu être un magnifique tir, si tant est qu'elle n'eut pas lâcher le stylo une demi-seconde trop tôt. Il décrivit une magnifique cloche, tournoyant dans les airs comme un acrobate de haute voltige, et retomba dans un claquement sec quelques pas derrière elle.
Heureusement, les efforts conjugués de Linora (34% de dégâts) et de Gonzague (25% de dégâts) suffirent à achever la Zimullassion, qui s'évapora en même temps que son clone (8% Xp chacun).
L'instant d'après, deux éclairs jaillirent du duo en direction d'un autre de leur adversaire (37% de dégâts de foudre).

De grandes flammes rouges fusèrent soudain à côté d'eux, frappant Linora de plein fouet (Flèche élémentaire de feu, 25% de dégâts) tandis que d'autres partirent s'enrouler autour de la Zymulassion assoupie en prenant une teinte jaune vif (Bouclier élémentaire contre la foudre).
La seconde illusion s'en pris de nouveau à Gonzague, lui décochant un coup qui l'aurait embroché sans plus de discours, s'il avait été un peu plus tangible (Riposte : bonus de +1, 10% de dégâts). Attentive au prochaine assaut, sa chaussette continuait de luire doucement.

Spoiler:

[En fait il ne me reste plus que 10 PC : j'en ai utilisé 2 pour la chaussette de duelliste et 3 pour celle de faiblesse]
- Non, nonnon, non ! ... Mééééééééééééééééé ! fit Linora dont la voix partit violemment dans les aigus alors que des flammes vives parcouraient son torse sans pour autant y laisser de traces. Passant fébrilement les mains sur les flammes pour s'en débarrasser, la Centaure prit une moue boudeuse et tira la langue à la Zymullassion qui lui avait envoyé les flammes dessus, hésitant une seconde quant à la marche à suivre. Elle avait bien envie d'aller apprendre à son assaillant ce qu'il en coûtait de s'en prendre à une Centaure, mais c'eut été perdre le bénéfice de la chaussette de faiblesse et laisser Gonzague empêtré dans ses ennuis, alors qu'il venait juste de la tirer des siens et qu'il semblait plus que jamais avoir besoin d'aide. Qui plus était, elle ne sentait curieusement pas le fait de s'en prendre à cet assaillant-ci...
Prenant sur elle, la Centaure pivota donc vers la Zymullassion 3, racla le sol d'un sabot rageur, commença une course folle et se jeta violemment sur son adversaire, dans l'idée de le déséquilibrer d'un coup de poing à la poitrine puis de lui décocher un violent coup de sabot dans ce qui passerait à sa portée en premier, le poing droit s'ourlant au fur et à mesure de sa course d'une aura orange flamboyante [Riposte, -2PC].

Flexion... Réflexion... Action !

Eirin fut si galvanisée par son superbe lancer, qu'elle le rata aussi surement que ce dernier lui fit manquer de peu de la faire tomber en arrière par sa force incroyablement faible de Myschiffone. Mais, ses membres surnuméraires aidant grandement, la petite araignée se rattrapa au dernier moment sur sa patte-jambe gauche porteuse de la chaussette de soin, qui, sous son poids pourtant léger (quoique, avec les gâteaux des salons de thé...) lança en réponse de cette sollicitation physique un rayon irisé, mais heureusement bienveillant, sur la Centaure blessée par le trait élémentaire.

Le dit-rayon ayant parti dans tous les sens, sa première réaction ne fut pas de vérifier où celui-ci terminera sa course, mais bien celle de placer son cher Visdal devant son visage comme rempart dérisoire face à une mauvaise réaction éventuelle comme, à tout hasard, une flèche de feu entre les quatre yeux...

En résumé, Eirin utilise une action pour se soigner [Regain de vie de 15% contre 1PC] et une autre pour se servir de son imposant bouquin comme arme.

Rien ne semblait pouvoir arrêter Gonzague. Pris dans ses enchaînements martiaux, il semblait dédaigner les coups, certes irréels mais fort convaincants, qui lui pleuvaient dessus.
Avec la même application il continua harasser son adversaire : une fléchette, un éclair.

Alors que Linora s'apprêtait à asséner un coup dévastateur à la Zymullassion, celle-ci esquiva avec une agilité déconcertante, sa chaussette de duelliste s'étant mise à briller de plus belle (0% de dégâts, Esquive parfaite lancée au tour précédent, désolé ). Cela offrit toutefois une ouverture à Gonzague, qui laissa leur adversaire à 2 doigts de succomber (37% de dégâts de foudre + 25%... c'est pas fait exprès mais il lui reste juste 1% ). Quant à Eirin, elle pu constater avec soulagement que la barre rouge au-dessus d'elle reprenait sa taille d'origine, et sortit son dictionnaire pour pallier à une éventuelle offensive (n'oublie pas que tu es à distance, il te faut une action pour te rapprocher avant d'attaquer).

Dans un dernier sursaut, la Zymullassion décocha un coup maladroit à Linora (Échec critique, donc pas d'arme naturelle + Riposte (+2) : 5% de dégâts), tandis que Gonzague, à son tour, semblait touché par le même mal qu'Eirin un peu plus tôt (Brulure 10% de dégâts).
Une nouvelle langue de flammes vint lécher le flanc de la Centaure, grignotant encore davantage de façon inquiétante le symbole de ses "chances de survie" (25% de dégâts de feu). Son agresseur clignota un instant sous ses yeux, la chaussette d'Illusion semblant être le point d'origine des ondulations, avant de reprendre une apparence normale.
Dans son coin, insensible à ce qui se passait alentours, le ronflement indolent se poursuivait.

Spoiler:

Poussant un hennissement de terrible frustration, son attaque au demeurant fort menaçante n'ayant eu aucun effet, Linora se recentra et se décida à changer de cible, voyant bien que la Zymullassion sur laquelle ils s'acharnaient n'en avait plus pour longtemps. Sans même y faire attention, elle esquiva l'attaque chaotique de leur ennemi mal en point et fit face à la cible qui lui semblait intouchable quelques secondes encore auparavant bien qu'elle lui ait infligé plus de perte de barre rouge que tous les autres réunis. Prenant son courage à deux mains, inspirant à fond, elle se jeta littéralement sur la Zymullassion qui lui lançait des langues de flammes depuis quelques temps. Bien décidée à lui faire regretter ses précédentes méchancetés à son encontre, elle prit son élan, se redressa de toute sa hauteur, la chaussette de duelliste brillant à nouveau de tous ses feux [Riposte, -2PC -> j'ai un doute : les flammes que j'ai prises comptent comme une attaque encaissée ou pas ? Si non, je n'utilise pas riposte] et se laissa retomber, les sabots en avant, bien décidée à fracasser ce stupide lanceur de flammes.

[Post rapide pour débloquer, because point le temps de faire du RP. Sorry d'avance...]

Eirin décida de se rendre un peu plus utile qu'à l'accoutumée en frappant le Zymullassion mal en point.