Dilandau
Dieu
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 |  Sujet: La Tour de la Savation - Tome I-1 : Description générale Sam 26 Jan - 3:07 | |
| A-t-on déjà vu édifice plus imposant, plus merveilleux, plus terrifiant ? Je pourrais parier que même si tout un pan de ma mémoire ne semblait pas avoir été effacé, la réponse serait négative. De l'extérieur, le spectacle de cette tour qui s'élève vers les cieux et semble les traverser comme si elle défiait toute les lois un jour établies est tout simplement enivrant. Ses étages parfaitement circulaires, empilés tels de massifs blocs de pierre, voient leur diamètre rétrécir à mesure que la tour gagne en hauteur, de telle sorte qu'elle paraît absolument inébranlable, ses lourdes fondations assurant sa solidité tandis que sa hauteur décollant en pointe vers les nuages est une flèche contre les ténèbres. Quand on se trouve face à elle, on a l'impression que l'on pourrait passer sa vie à suivre sa circonférence tant sa base semble s'étendre à l'infini. D'ailleurs, les quelques fous qui ont tenté cette expérience ne sont jamais revenus de leur tour. De même, impossible d'en voir le sommet et il est même possible qu'à peine un cinquième de toute sa hauteur soit visible de la base.
Il est malheureusement impossible de s'éloigner dans un rayon de plus d'un kilomètre autour de la tour sans risquer de disparaître à jamais dans les Vapeurs Noires. C'est comme ça qu'est appelée l'imense masse nuageuse entourant toute la circonférence de Moëmif. Ces vapeurs, constamment en mouvement, présentent en effet une couleur extrêmement sombre, proches d'un noir absolu, si ce n'est qu'elles sont régulièrement parcourues de petits éclairs violacés particulièrement dangereux pour toute personne ayant la malchance d'être en contact avec une de ces manifestations. Pour ceux qui quant à eux tenteraient de traverser cette masse nuageuse, ils n'auraient aucune chance de revenir. Sans même être frappés par un éclair, on ne revit jamais personne ressortir des Vapeurs Noires, ou alors sérieusement transformé puisqu'une théorie voudrait que les représentant de la race des « Mutants » soient des habitants de la Tour qui ont réussi à ressortir des nuages. Le fait est qu'il ne vaut mieux pas s'en approcher.
Pour ce qui est de l'intérieur de la Tour, je vais d'abord faire une description de la structure commune à chaque étage de la Tour, avant de décrire chaque étage connus plus précisément (se reporter au Volume I-2). Ainsi, chaque étage est toujours créé selon les mêmes proportions mathématiques qui semblent toujours avec une certaine arrogance rigoureusement exactes. Si on appelle R le rayon d'un étage, qui est toujours un cercle parfait, on trouvera tout d'abord au centre de cet étage un long tube de rayon de 5 mètres qui parcourt, c'est ce qui est supposé, l'ensemble de la tour, selon ce même axe. Ce tube abrite en fait l'Échelle de Jacob, l'ingénieux ascenceur qui permet de relier les différents étages. Ensuite, autour de ce tube, on peut trouver jusqu'à cinq zones circulaires nommées Section alpha, bêta, gamma, delta et oméga. Le nombre de ces zones varie en fonction des étages mais la zone la plus éloignées du centre est toujours nommée Section oméga. Les sections sont délimitées entre elles par de gigantesques cloisons sur toute la hauteur de chaque étage.
Pour ce qui est de la taille des sections, quand il y en a 5, elles ont toutes la même longueur (la distance qui sépare leurs deux cloisons) c'est-à-dire 1/5*R mètres. S'il n'y en a que quatre dans un étage, les trois premières en partant du centre auront chacune une taille d'1/5*R mètres tandis que la zone oméga aura la place restante, donc la place de deux sections. Et ainsi de suite...
Du centre de chaque étage partent, courant sur le sol, cinq larges traits répartis en étoile, servant à définir pour chaque étage cinq points de repères qui sont les points d'intersection entre ces traits et la paroi séparant l'intérieur et l'extérieur de la Tour. Chacun de ces traits se différenciant par leur couleur : Blanc, Rouge, Jaune, Bleu et Noir, correspond alors à un point de repère, nommés respectivement : Diamant, Rubis, Topaze, Saphir et Betyle. Ces points de repères sont les mêmes sur toute la hauteur de la tour. Ils permettent de s'orienter plus aisément dans le dédale que sont parfois les sections des étages.
Au niveau de chacun de ces cinq points de repère se trouve des portes menant vers des escaliers. Parfois en extérieur, parfois en intérieur, tantôt en pierre, tantôt dans un métal rouillé, ces escaliers sont censés pallier les éventuels dysfonctionnements de l'ascenceur central et sont finalement devenus le moyen le sûr de circuler entre chaque étage. Ils devraient théoriquement monter jusqu'au sommet de la Tour mais là encore, personne n'a pu confirmer cette hypothèse.
Enfin, sur les murs de la Tour ainsi que sur les parois internes se dessinent de larges et nombreuses fenêtres vitrées afin d'apporter de la lumière à l'intérieur du bâtiment. Un ingénieux système de miroirs permet à la lumière d'abonder dans n'importe quelle section, quel que soit le moment de la journée.
J'ai conscience de la complexité d'une telle architecture et, moi-même m'y perdant parfois, j'ai réalisé un croquis comme résumé de la construction interne de la Tour. — Lyrus Modile — | |
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